Le scandale financier qui fait jaser depuis quelques semaines à la Direction Générale des Douanes, prend une nouvelle tournure. Oui, le parquet spécial près la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF) s’en est saisi et a requis l’ouverture d’une information judiciaire contre plusieurs cadres et structures de transit. Ce sont sept-cent milliards de francs guinéens qui sont au centre de ce scandale d’une rare gravité. L’enquête ouverte par la chambre de l’instruction de la Crief, vise des faits de « faux et usage de faux, corruption, détournement de deniers publics, enrichissement illicite, blanchiment de capitaux et complicité », a décliné le parquet
« Suite à une dénonciation, la Direction centrale des investigations judiciaires de la gendarmerie nationale a procédé à des enquêtes sérieuses autour des cas de détournement, de malversation et de corruption au niveau de la direction générale des douanes. De leur enquête, il ressort un réseau composé de douaniers et de plusieurs transitaires qui opèrent au niveau de la direction générale des douanes pour contourner le procédé classique de paiement au guichet unique pour encaisser des fonds au préjudice de l’Etat », a indiqué le procureur spécial Aly Touré.
Le magistrat précise que, explique Aly Touré, un montant de plus 700 milliards de francs guinéens a été détourné au préjudice de l’Etat.
Selon lui, le mode opératoire utilisé par ces « fossoyeurs » présumés est le recyclage des références. Des faits constitutifs des délits de « faux et usage de faux, de corruption, détournement de deniers publics, enrichissement illicite, blanchiment de capitaux et complicité ».
« A la réception du procès-verbal et après analyse au niveau du parquet spécial, le procureur spécial près la Cour de Répression des Infractions économiques et financières a requis l’ouverture d’une information en saisissant la chambre de l’instruction contre plusieurs cadres de la direction générale des douanes et plusieurs boites de transit pour les faits déjà cités ci-haut et toute autre personne que l’enquête révélera dans la commission de ces faits », a-t-il expliqué dans une déclaration faite vendredi soir à la télévision nationale
MJD