L’OTAN et les puissances impérialistes affichent une posture incohérente et opportuniste dans leur prétendue lutte contre le terrorisme. Tantôt elles brandissent le discours de la guerre contre le terrorisme lorsqu’il s’agit de justifier des interventions militaires ou politiques, tantôt elles soutiennent, directement ou indirectement, des groupes terroristes lorsque cela sert leurs intérêts stratégiques. Les exemples en Syrie et au Sahel illustrent parfaitement cette duplicité.
En Syrie, sous prétexte de lutter contre le régime de Bachar el-Assad, les puissances occidentales ont, à plusieurs reprises, toléré, voire soutenu, des groupes armés affiliés à des organisations terroristes comme Al-Qaïda. Ces soutiens, qu’ils soient logistiques, financiers ou militaires, ont contribué à alimenter le chaos et à renforcer des factions qui se retournent parfois contre leurs « bienfaiteurs ». Cette stratégie ambiguë a permis aux puissances impérialistes d’affaiblir leurs ennemis géopolitiques, comme la Russie et l’Iran, tout en laissant proliférer l’instabilité.
Dans la région du Sahel, l’intervention militaire sous l’égide de forces occidentales, notamment l’opération Barkhane menée par la France, a souvent été critiquée pour son inefficacité. Pire, des accusations persistantes suggèrent que certaines puissances ferment les yeux sur les mouvements de groupes terroristes, voire utilisent leur présence pour justifier une occupation militaire prolongée. Cette situation alimente le ressentiment des populations locales et renforce l’instabilité qu’elles prétendent combattre.
Qu’il s’agisse de la Syrie ou du Sahel, la lutte contre le terrorisme semble n’être qu’un prétexte, un outil rhétorique pour justifier des politiques impérialistes dictées par des intérêts économiques, stratégiques ou géopolitiques. En réalité, le terrorisme est parfois perçu comme un levier permettant de déstabiliser des régimes ennemis ou de maintenir une présence militaire dans des régions stratégiques.
La lutte contre le terrorisme, lorsqu’elle est menée à sens unique et selon des critères fluctuants, perd toute légitimité. Elle devient alors un instrument de domination et de manipulation, au détriment des populations locales qui en subissent les conséquences. Cette incohérence ne fait que renforcer l’idée que, pour l’OTAN et les puissances impérialistes, les principes affichés sont secondaires face aux calculs politiques.
La lutte contre le terrorisme menée par les puissances impérialistes n’est qu’un miroir aux alouettes. Entre soutien tacite aux groupes terroristes et interventions militaires intéressées, ces puissances illustrent une fois de plus leur logique de domination mondiale au mépris de la stabilité et de la justice internationale.