La chambre spéciale de contrôle d’instruction a prononcé le maintien des dix douaniers en détention, et l’instruction continue.
Une semaine après l’inculpation. du directeur nationale des douanes, Général Moussa Camara et ses neufs autres co-accusés, le dossier a été évoqué ce jeudi devant la chambre spéciale de contrôle de l’instruction de la cour de répression des infractions économiques te financières. Il était question, d’examiner l’ordonnance de placement en détention provisoire.
« Je peux simplement vous rassurer que le préjudice subi par l’État dans ce dossier est immense. Plus de 700 milliards de francs guinéens répartis comme ça, dans les poches des individus qui se sont donnés le plaisir de s’enrichir illicitement sur le dos de l’État. C’est une situation qui ne doit pas rester impunie », a entamé l’avocat de l’Etat.
Et de poursuivre que « des investigations sont en cours pour mesurer l’ampleur des dégâts, situer éventuellement les responsabilités à la prochaine audience. Aujourd’hui, nous étions en train de débattre du recours introduit par les avocats des inculpés contre les ordonnances de placement en détention provisoire. L’État, à travers ses avocats, a plaidé le maintien des ordonnances de placement en détention et nous avons estimé que c’est à bon droit que la Chambre de l’instruction a entrepris ces mesures pour donner la chance à l’instruction de prospérer. N’oubliez pas que dans cette affaire, il y a assez de manipulations qui se sont déroulées. Il y a eu des tentatives de destruction de preuves. Le moment venu, vous serez informés dans les détails prêts de tout ce qui s’est passé, comment ça a commencé, comment ça a évolué, comment ça a été développé…. En fait, en dehors de l’audience d’aujourd’hui, c’est l’instruction qui continue. Nous étions devant la chambre spéciale de contrôle de l’instruction. Ça ne dessaisit pas la chambre de l’instruction qui est déjà en train de poursuivre l’information parce qu’il y a eu de nouvelles inculpations au-delà des 11 personnes qui sont déjà ici aujourd’hui. Il y a des mesures qui sont en train d’être prises et d’autres mesures utiles pour la manifestation de la vérité pourraient certainement encore être envisagées par la chambre de l’instruction. Nous, État, nous accompagnons la cour de répression des infractions économiques et financières dans le cadre de la manifestation de la vérité. Nous allons, de notre côté, œuvrer à ce que ceux qui sont impliqués répondent de leur fait devant la loi et ceux qui, aussi, n’ont rien à se reprocher ne puissent pas subir le même courroux que les autres. Nous sommes respectueux de la présomption d’innocence, mais nous sommes aussi attachés au respect et à la défense des intérêts de l’État. Nous ne pouvons pas rester comme ça, bras croisés, quand un tel crime aussi grave est commis Et quelles sont ces inculpés ? Ces nouvelles inculpations. Je ne peux pas vous en dire un peu plus. Permettez », a indiqué Maître Antoine Pépé Lamah
Mohamed Junior Diallo