C’est parti pour le week-end au haut commandement de la gendarmerie pour Aliou Bah. Arrêté jeudi à la frontière de Pamalap, le leader du MoDeL poursuit sa garde à vue en attendant le déferrement de son dossier devant le parquet compétent pour la suite de la procédure.
Accusé « d’offense » au Chef de l’État, le président du MoDel a rejette en boc ce chef d’accusation mis à sa charge, selon son avocat Maître Pépé Antoine Lamah.
« Il a été entendu à deux reprises. On lui a notifié le chef (d’accusation) d’offense au chef de l’État. Il a rejeté un bloc. Tout ce qu’il a dit s’inscrivait dans le rappel des principes. Tout ce qu’il a rappelé est un secret de polichinelle. Car en parlant de la sécurité des citoyens et de leurs biens, c’est bien entendu l’État qui en est le principal débiteur.
Dans un contexte caractérisé par des disparitions forcées et des enlèvements, le premier à être pointé au bout du doigt, c’est l’État. C’est celui qui détient les moyens régaliens pour assurer au moins aux citoyens ce droit. C’est ce que M. Bah a dit. Et c’est pour cela qu’il est poursuivi », explique maître Pépé Antoine Lamah.
L’avocat pense que son client arrêté jeudi va passer le week-end en garde à vue au haut-commandement de la Gendarmerie.
« Pratiquement toutes les administrations sont fermées. Je viens de quitter la direction centrale des investigations judiciaires de la gendarmerie où Monsieur Aliou Bah continue encore à subir les effets de la garde à vue, prise à son encontre depuis hier. Tout porte à croire que sa remise en liberté n’est pas avant lundi », a précisé maître Pépé Antoine Lamah.
MJD