Le ministre porte-parole du Gouvernement a présidé ce samedi 28 décembre le lancement officiel de la ‘’Synergie Général Mamadi Doumbouya 2025’’ (SGMD2025) au Chapiteau by Issa du Palais du Peuple. Un mouvement qui a pour objectif de soutenir et de donner de la visibilité des actions de refondation en cours depuis la prise de pouvoir par le président de la transition, le général Mamadi Doumbouya.
Invité à prendre la parole, le ministre des transports, Ousmane Gaoual Diallo, dans un ton apaisant, a invité les mouvements de soutiens au général Mamadi Doumbouya et la refondation à prôner la paix et le dialogue.
« Le monde dans lequel nous vivons est confronté à de nombreux défis, il est dont plus que nécessaire de nous rassembler à l’échelle de notre société, à l’échelle de la Guinée, mobiliser nos énergies pour construire la Guinée de demain. Mais cela n’est possible que lorsque que nous créons des conditions d’une société plus apaisée où les mots paix, unité nationale, dialogue, liberté ont un sens. Cela est possible dans une société comme la nôtre qui est déterminée à poursuivre ces objectifs de développement, de justice sociale, d’équité. Et aussi à l’appel sans cesse renouvelé pour que le dialogue soit un fait, pour que ça soit le marqueur qui puisse permettre de transcender les clivages qui peuvent naître car une société dynamique est une société de contradiction. Là où il y a des contradictions, il y a des écueils, mais trouvons le temps et les moyens de régler ces écueils autour de la table et du dialogue », a-t-il invité les mouvements de soutiens.
Alors que courant cette semaine, le premier ministre parlait de dialogue, le ministre porte-parole du gouvernement a abondé dans le même sens avec des précisions : « Quand on va au dialogue, on ne s’attend pas à avoir raison mais on est déterminé à faire des compromis pour permettre à la société de continuer à avancer. Nous devons être aussi déterminés à résoudre tous ces problèmes qui empêchent notre société d’être apaisée non pas entre nous mais en donnant le visage d’une société, d’un peuple, d’une Guinée où il fait bon vivre, où les investisseurs vont trouver un environnement apaisé, fait de courtoisie. C’est cette société que le général Mamadi Doumbouya s’efforce de construire dans notre pays. Voilà pourquoi sa parole est rare, ses actions sont décisives et conduisent nécessairement à cette entente-là…»
Parlant de la candidature du chef de la junte, puisque cela était sollicitée par les organisateurs, Ousmane Gaoual Diallo a invité les guinéens à privilégier l’inclusion. « Les débats de personnes qui, aujourd’hui, prennent des dimensions extrêmement graves, qui consistent à dire le statut d’un individu peut le disqualifier parce qu’il est militaire, parce qu’il est policier, parce qu’il est gendarme, cela peut l’exclure de prendre ses responsabilités pour gouverner un pays. Je pense que nous devons mettre plus d’efforts à trouver les mots qui peuvent nous unir qu’à perdre du temps sur des clivages liés au statut des individus. Imaginez un instant dans ce que nous considérons comme la démocratie la plus avancée aux États-Unis, si on disait pour être président, il fallait sortir de Princeton Harvard, je crois que le président actuel n’y serait pas », a-t-il précisé.
Autre révélation de Ousmane Gaoual Diallo, « Le président de la République n’est pas venu ici pour dire qu’il va faire 2 mois, 3 mois et passer. Nous avons parlé des mots qui ont un sens : rectification institutionnelle, refondation, reconstruction, remettre notre société en paix. Beaucoup de choses ont disparu dans nos vocabulaires aujourd’hui, qui étaient encore des langages qu’il y a encore 3,4,5 ans, qui étaient basés sur l’ethnie, qui étaient sur la religion. Nous faisons un effort pédagogique pour que ces mots disparaissent petit à petit pour que ces différences-là soient des ciments de l’unité de notre société, non pas des facteurs sur lesquels nous allons nous accrocher pour diviser notre société », a-t-il dévoilé.
Décryptage, Moussa Sidibé