Le dossier de l’ancien premier ministre Ibrahima Kassry Fofana a été encore évoqué au fond ce mardi devant la nouvelle composition après le dessaisissement du président Yagouba Conté.
Les débats de ce jour étaient spécifiquement consacrés à la non comparution du prévenu qui serait malade et hospitalisé depuis plus d’un ans six mois à la clinique Pasteur de Kaloum, selon ses avocats qui soutiennent même qu’il serait sous morphine.
Maître Dînah Sampil a ajouté que la maladie de son client a été mise de côté pour donner du sens à sa comparution.
« Cela nous paraît paradoxal de mettre aux premières loges sa comparution alors que sa maladie est primordiale. Donc, il y a déjà une contradiction rendue par la cour et le droit n’est pas entrain d’être appliqué sur ce dossier, on laisse aller à la volonté du parquet spécial « , a-t-il dit.
Selon le procureur spécial, cette absence est perçue comme une façon de défier la justice et un refus de comparaître. « Kassory savait qu’il y avait un procès aujourd’hui et il lui a été notifié par un huissier. Mais quand ils disent qu’il ne veut pas narguer la justice, ça se voit clairement. Je vous dis monsieur le président que c’est un refus de sa part. Il ne veut pas comparaître à se procès », a lancé Aly Touré
La prochaine audience du 7 janvier sera décisive pour éclaircir cette situation et déterminer si les magistrats en charge du dossier parviendront à concilier droit et humanité dans une affaire qui suscite tant d’attentes et de controverses.
Mohamed Junior Diallo