Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, et la cheffe de la diplomatie allemande, Annalena Baerbock, se sont rendus le vendredi 3 janvier 2024 à Damas pour évaluer la situation en Syrie, un mois après la chute de Bachar el-Assad. Naturellement, les deux diplomates occidentaux ont été reçus par le nouvel homme fort du pays, Ahmed al-Chareh, également connu sous le nom d’Abou Mohammed al-Joulani, un terroriste notoire (images de droite en bas).
Ce djihadiste de l’État islamique, groupe ayant autrefois fait allégeance à Al-Qaïda et installé au pouvoir en Syrie par l’OTAN et Israël pour remplacer Bachar el-Assad, n’a pas manqué de révéler ses penchants d’islamiste radical — ou « radical pragmatique », selon les médias français — et sa misogynie. Tout en serrant la main du « viril » Jean-Noël Barrot, il a catégoriquement refusé d’en faire autant avec la « faible » Annalena Baerbock (1ère image de gauche). Peut-être, dans son esprit d’islamiste radical, blâme-t-il encore les femmes pour le péché originel, comme pour reprocher à Ève d’avoir donné la fameuse pomme à Adam. Qui sait ?
Certains trouveront ce geste (refus de serrer la main à une femme) anodin pour un musulman radical, mais il révèle cependant le caractère profond de l’homme — malgré le nouveau costume veste et cravate qu’il arbore désordre pour tromper l’opinion publique occidentale —, comme pour dire : chassez le naturel, il revient au galop. Le djihadiste à la tête de la Syrie montre ainsi la place qu’il réserverait aux femmes dans l’État islamique qu’il envisage. Pourtant, en Arabie saoudite, pays du prophète Mohammed (SallAllahu ‘alayhi wa salam) et noyau de l’islam, le prince héritier Mohammed ben Salman (MBS) serre bien la main des femmes, comme on peut le voir sur la photo dans ce texte en bas.
Avec ces premiers signes inquiétants, beaucoup d’observateurs craignent que la Syrie ne devienne bientôt le QG de tous les djihadistes de la planète, prêts à perpétrer à partir de cet endroit leurs actes terroristes chez les « infidèles », à l’image de ce qu’avait fait Oussama Ben Laden de l’Afghanistan. Tant pis pour l’OTAN et Israël qui l’ont installé là !
Abdoulaye SANKARA, Journaliste