A quelques heures de la date fatidique, le lundi 6 janvier 2025, indiquée pour le début d’une série de manifestations prévue par les forces vives de Guinée, chaque leader, selon qu’il peut, bien qu’absent du pays, mobilise sa troupe. C’est le cas du président de l’UFR qui a participé ce samedi depuis Abidjan, à l’assemblée générale hebdomadaire du parti.
Alors que le premier ministre, ensuite le ministre parole du gouvernement assure que les portes du dialogue restent ouvertes, Sydia Touré botte cela en touche et met en doute la confiance entre les acteurs. « Aucun dialogue n’a été ouvert pour discuter avec les militaires. Comment se fait-il qu’après trois ans, on n’a pas pu trouver les moyens pour qu’on s’asseye pour dialoguer d’autant plus que c’est le pays de tout le monde. Donc aujourd’hui, nous sommes dans une position où la confiance est rompue. C’est la raison pour laquelle, on demande à tous les guinéens de se manifester le 6 janvier »,
Une mobilisation sans violence, c’est à cela qu’invite le leader de l’Union des Forces républicaines (UFR). « On ne vous demande pas d’aller jeter des cailloux dans la rue ou de provoquer qui que ce soit. Mais au moins, ceux qui ne sont pas d’accords peuvent s’arrêter devant chez eux pour dire que nous, on n’est pas d’accord avec ça. Ça c’est un droit. On ne peut interdire ça à qui que ce soit. On veut faire quoi ? On veut démontrer que les choses ne vont pas dans le bon sens. Que la Guinée ne peut pas dépendre d’une seule personne. Que la Guinée, c’est tous les Guinéens. Mais si on fait de telle sorte qu’on ne peut même pas demander notre avis, nous ne partageons pas ce point de vue sur la conduite de notre pays. Autrement, le discours qui a été servi ne nous satisfait pas », a-t-il indiqué avec beaucoup d’encouragement pour la réussite de la manifestation de ce lundi 6 janvier 2025.
Cet appel sera-t-il entendu, puisque certains se pose déjà des questions sur la présence des leaders eux-mêmes aux côtés de leurs militants ? Ce lundi reste tout de même décisif pour les prochains appels.
Moussa Sidibé