Interpelé mi-décembre 2024 à Pamelap (frontière Guinée-Sierra Leone) et interdit de sortie du pays puis conduit au haut commandement de la gendarmerie avant d’être accusé d’offense au chef de l’Etat, Aliou Bah est depuis le 7 janvier 2025 condamné à deux ans de prison ferme. Une sentence qui continue de faire grincer les dents et à susciter les critiques plus acerbes.
Pour beaucoup, cette condamnation du président du MoDeL n’a d’autre nom que la volonté de la junte à systématiquement faire taire toutes les voix critiques à la gouvernance du CNRD. Une description que rejette le ministre porte-parole du gouvernement.
« Il faut faire la distinction entre la critique et la diffamation. Parce que la diffamation est sanctionnée pénalement et la critique, elle est acceptée dans les démocraties en construction que nous essayons de faire dans nos pays. Donc il ne faut pas considérer que ce soit une volonté des autorités de museler ou de pousser à l’exile. Aucun responsable politique n’est aujourd’hui poussé à l’exile pour des faits liés à la liberté d’expression ou à des critiques », il précisé Ousmane Gaoual Diallo.
Deux ans de prison pour une prétendue offense au chef de l’Etat, le ministre des transports ne souhaite pas s’aventurer dans le commentaire, même s’il espère une clémence dans l’étape suivante de la procédure.
« Je ne vais pas commenter cette action, d’autant mieux que c’est une procédure judiciaire qui est en cours, j’ose espérer qu’ils seront plus cléments à l’étape suivante. (Parce que les avocats ont fait appel) donc j’ose espérer qu’ils seront cléments et que cela va amener aussi à développer des discours plus apaisants pour faire en sorte que le vivre ensemble dans notre pays soit quelque chose d’important pour chaque acteur », s’est-il exprimé avec prudence.
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