Le siège de l’Union des Forces Républicaines (UFR) a vibré ce samedi au rythme habituel des week-ends, de l’assemblée général hebdomadaire. A l’image de leur leader Sidya Touré, les membres du bureau exécutif sont montés au créneau pour dénoncer la non tenue des engagements du CNRD et de son président, le général Mamadi Doumbouya.
C’est le cas du chargé des relations extérieures, qui, dans un ton ferme, a dénoncé le non-respect des promesses faites par les tombeurs d’Alpha Condé, et qui avait suscité de gros espoirs chez les guinéens.
« Nous sommes très déçus. On ne s’attendait pas à cela. Nous sommes arrivés à un moment où tout ce qui a été dit dans les paroles n’a pas été concrétisé par les actes. Ça veut dire que la confiance est rompue. Il sera difficile de la rétablir. Au lendemain du coup d’État, on a entendu que la justice sera la boussole. Chaque guinéen conscient, patriote, doit évaluer cette promesse qui a été tenue. Nous avons entendu qu’il n’y aura pas de guinéens injustement tués par rapport à ces opinions », a déclaré Tidiane Conté,
L’UFR exige désormais le retour à l’ordre constitutionnel à travers l’organisation des élections libres et transparentes, mais avant, Sékou Tidiane Conté parle de préalables.
« Il faut un fichier électoral et toutes les démarches qui vont avec. Mais ce n’est pas ce que l’on voit. C’est triste et c’est dommage », regrette-t-il.
Alors que les militaires se vantent des actions de développement engagées çà et là, Tidiane Conté se veut on peut plus clair sur cette question. « Ce n’est pas possible. Avec ces trois années on peut savoir si la vie des guinéens a changée ou pas. La population souffre. Nos femmes, nos mamans dans les marchés, peuvent témoigner. Les conditions de vie des guinéens sont devenues difficiles. Ailleurs, on parle d’hôpitaux, de routes. Ailleurs, on parle des écoles d’excellence », a-t-il indiqué.
Moussa Sidibé