Les audiences dans l’affaire opposant d’anciennes figures politiques de premier plan à la société Bankina Pêche se sont poursuivies ce lundi 3 février 2025 devant la Cour de répression des infractions économiques et financières (Crief). Parmi les principaux concernés, figurent Boubacar Barry, vice-président de l’Union des Forces Républicaines (UFR), Mansa Moussa Sidibé, et feu Ibrahima Sory Touré, ancien député décédé en février 2024 à Paris. Ces derniers sont impliqués dans une affaire complexe mêlant au faux et usage de faux, ainsi qu’à l’abus de confiance.
Ousmane Kaba, ancien ministre de l’Économie et des Finances, a été appelé à comparaître pour répondre de ces accusations. Dès son entrée dans le prétoire, il a fermement nié toute implication dans les faits qui lui sont reprochés. « Je n’ai jamais été confronté à une telle situation. Je ne reconnais pas les faits qui m’ont été imputés, et je ne connais même pas les plaignants. Je suis totalement étranger à cette affaire », a-t-il déclaré, visiblement surpris par la tournure des événements.
Il a également exprimé son incompréhension face à l’accusation portée contre un gouvernement qu’il a servi. « Comment un gouvernement pourrait-il signer une fausse convention ? Et si détournement il y a, comment un acteur privé pourrait-il en être informé avant les institutions compétentes ? Cela me semble excessif et peu crédible », a-t-il ajouté, soulignant son désarroi face à ce qu’il qualifie de « procédure injustifiée ».
L’affaire qui suscite un vif intérêt médiatique et politique, met en lumière des tensions anciennes entre les parties prenantes. Les plaignants, représentés par Bankina Pêche, affirment avoir subi des préjudices financiers importants en raison des agissements présumés des accusés.
Une chose est sûre : cette affaire risque de laisser des traces durables dans le paysage politique et judiciaire du pays.
MJD