Faux et usage de faux, abus de confiance, ce sont là les chefs d’accusation portés contre Dr Ousmane Kaba, Boubacar Barry, Mansa Moussa Sidibé, et Ibrahima Sory Touré. Au sortir de l’audience de ce lundi 3 février 2025, un des avocats de la défense, a exprimé tout son étonnement de voir une société privée porter des accusations contre des cadres de l’Etat autour d’un document étatique.
Selon Maitre Mohamed Traoré, « Ils sont poursuivis par une société de pêche qui s’appelle Bankiman pour abus de confiance. Mais les débats ont démontré que le document qui a été signé, un accord cadre est un document étatique qui n’a jamais été remis en cause par l’Etat guinéen. C’est donc étonnant que ce soit une société privée qui se donne le droit de remettre en question la validité, l’authenticité d’un document étatique. Vous constaterez d’ailleurs que l’agent judiciaire de l’Etat n’est pas allé au procès. L’Etat n’est en rien concerné par cette procédure. Donc nous sortons de cette audience satisfait. L’opinion publique va être informée qu’il s’agit d’une affaire qui a fait grand bruit mais qui, en réalité est cousue de fil blanc », a-t-il indiqué à la presse.
A la barre, l’ancien ministre de l’économie, des finances et du plan a rejeté en bloc les faits présumés de faux et usage de faux en écriture publique et abus de confiance.
« Je ne reconnais pas les faits, je ne reconnais même pas les plaignants. Je ne suis au courant de rien », a-t-il dit en substance avant d’ajouter que c’est seulement il y a sept mois qu’il a entendu parler de la société qui le poursuit.
Le président du PADES reconnaît toutefois avoir signé, au nom de l’État, une convention-cadre avec la République populaire de Chine. Ça aussi, c’est à l’ORDEF qu’on la lui a rappelée puisqu’il l’avait déjà oubliée.
La Rédaction