QUAND JE SERAI PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE DE GUINÉE
Dès les premières heures lumineuses mais tourmentées de son indépendance à nos jours, la République de Guinée ploie sous le poids d’un héritage historique marqué par des déchirures, des douleurs indicibles et des tragédies ineffaçables. Les différentes séquences (1958 – 1984 / 1984 – 2008 / 2008 – 2010 / 2010 – 2021 / 2021 ….) des régimes successifs ont jalonné ce parcours, chaque étape ajoutant une pierre à l’édifice fragile de nos espoirs déçus. Car des vies humaines ont été arrachées à nos affections. Est-ce affection ou affliction ? Ne t’est ce la sainte éternité en laquelle toutes les âmes seront ramenées ? Pour ces femmes, ces hommes et ces jeunes, jadis pleins de rêves, qui ont été arrêtés, emprisonnés, tirés dans des manifestations, morts par la suite. Ces moments, sont des moments funèbres et muets de notre mémoire collective.
Mais moi, Mory Kaba, lorsque je serai Président de la République de Guinée, je ferai entendre une autre voix. Celle du pardon précédée de justice sociale. Si le pardon national (au nom de l’Etat guinéen) au nom des prédécesseurs n’est pas demandé d’ici mon arrivée à la tête de la République.
Moi, Mory Kaba, je m’érigerai en héraut du pardon. Oui, je demanderai pardon au nom de la République. Je demanderai pardon à toutes les familles victimes d’injustices, à tous ceux dont la dignité a été piétinée. Je demanderai pardon pour que la Guinée, notre Guinée, puisse enfin briser ses chaînes invisibles et avancer vers la lumière.
Moi, Mory Kaba, lorsque je serai Président de la République, je transformerai ce pardon en acte solennel et transcendant comme ce fut au Maroc, au Togo et ailleurs…. Ce pardon ne sera pas une parole creuse, un mot laissé flotter dans le vide. Ce sera un engagement gravé dans le marbre de notre histoire. Ce pardon devra être accompagné de mesures fermes et inébranlables. Nous instaurerons des mécanismes d’engagement pour garantir que les erreurs d’hier ne se répètent plus jamais. Nous restituerons tous les biens spoliés à leurs légitimes propriétaires, car la justice réparatrice est le ciment de la réconciliation.
Moi, Mory Kaba, lorsque je serai Président de la République, je veillerai à ce que la vérité éclate. Ni travestie, ni amplifiée, ni gommée. La surenchère ne servira à personne. Nous ne gonflerons pas artificiellement les chiffres des victimes, mais nous ne nierons jamais non plus les faits tragiques qui ont marqué notre histoire. Car c’est dans la vérité, toute la vérité, que se trouve le germe du pardon et de la rédemption.
Moi, Mory Kaba, lorsque je serai Président de la République, je convoquerai l’âme collective de la nation. Je m’adresserai à chaque Guinéenne et à chaque Guinéen, sans distinction d’origine, d’ethnie ou de religion. Je leur dirai : notre salut réside dans l’unité, et cette unité se bâtit sur le socle inébranlable du pardon. Nous organiserons des cérémonies de sacrifices pour implorer la clémence divine et apaiser les esprits tourmentés de notre passé.
Moi, Mory Kaba, lorsque je serai Président de la République, je m’assurerai que ce pardon marque un tournant historique. Un point de bascule où la Guinée cessera d’être le théâtre des rancunes et des divisions. Un moment où la nation, régénérée par la vérité, la réconciliation parfaite et définitive, s’élancera vers un avenir de paix durable et de prospérité partagée. Pas celle qui se chante, mais celle qui se vit et qui se sent.
Le pardon, ce pardon, sera la pierre angulaire de notre renaissance. Il ne sera pas une faiblesse, mais une force. Il ne sera pas une défaite, mais une victoire. Moi, Mory Kaba, lorsque je serai Président de la République, je ferai du pardon un phare éclatant qui guidera la Guinée hors des ténèbres. Parce que la réconciliation parfaite, sanctionnée par des mesures justes, coercitives et courageuses, est l’unique voie pour offrir à nos enfants et petits enfants une Guinée enfin réconciliée avec elle-même.
Le pardon au nom de la République n’est point une faiblesse. Il n’effacera pas le passé, mais il ouvrira la porte à un avenir meilleur.
La Nation guinéenne se construira petit à petit jusqu’à l’infini. Divisons la et elle s’écroule, unissons la et s’élève.
Nous ne bâtirons la République dans le déni de justice et des lois, en comptant nos différences, en distillant la haine, en manipulant nos communautés pour des fins politiques, en faisant de la surenchère sur notre histoire jonchée de joie et de douleur, mais qu’en additionnant nos forces sur la base de la justice et de l’équité, pour bâtir une Guinée radieuse et pleine de promesses pour les générations à venir.
NOUS AVONS LE CHOIX D’AVANCER OU DE STAGNER. POUR MA PART : AVANÇONS.
Que Dieu nous aide à faire de ce pays celui de nos espérances.
Excellente semaine à tous et à chacun.
Mory KABA
Leader Politique