Lundi 3 février a fait exactement deux mois depuis que le journaliste Habib Marouane Camara a été enlevé et sa famille biologique et celle professionnelle restent sans aucune nouvelle de lui. Les appels à l’interne comme à l’externe peinent à trouver un écho favorable. Les autorités nient implication dans cette disparition alors que des témoins accusent des hommes encagoulés en uniformes de gendarmes et militaires d’être auteurs de son enlèvement.
En marge de la présentation ce mardi, du rapport annuel 2024 sur la liberté de la presse en Guinée, le secrétaire général du SPPG, a réitéré l’amertume autour de l’opacité qui caractérise cette affaire mais reste optimiste quant à une bonne issue.
Répondant à la question d’un journaliste de savoir ce que le SPPG est en train de faire, Sékou Jamal Pendessa est revenu quasiment en détail sur les démarches du SPPG : « Ça faisait deux mois hier, jour pour jour, depuis son enlèvement. Depuis lors, nous avons pris ce dossier à bras-le-corps dès les premières heures. Dès le lendemain de son interpellation, nous avons rencontré le Premier ministre. Il nous a assuré qu’il chercherait à savoir si Habib Marouane était entre les mains des services de l’État et, le cas échéant, que ses droits seraient respectés et que son dossier serait traité conformément à la loi », a révélé Sékou Jamal Pendessa.
Vu l’anxiété qui régnait, le SPPG a aussi sollicité le ministre de la Justice, qui les a renvoyés vers le procureur général. Fallou Doumbouya qui s’est, à son tout dit déjà saisit par l’avocat, a demandé de suivre la procédure en cours.
« Nous avons également contacté d’autres personnes que nous ne pouvons pas dévoiler ici pour des raisons évidentes, car c’est un dossier sensible », a ajouté Jamal Pendessa.
Vu donc la sensibilité du dossier, le SPPG ne sachant ni le lieu ni les conditions dans lesquelles se trouve le confrère, il préfère gérer la situation avec tact.
Malgré le silence des autorités, le SPPG assure poursuivre son combat pour obtenir la lumière sur cette affaire, soulignant que d’autres démarches, plus discrètes, sont en cours.
Moussa Sidibé