Le président américain Donald Trump continue de signer des décrets. Ce jeudi 6 février 2025 dans la soirée, il a signé un texte prévoyant des sanctions contre la Cour pénale internationale (CPI) et ses membres. Dans la foulée, La Cour pénale internationale a « condamné » la décision.
« Des actions illégitimes et infondées contre les États-Unis et leur proche allié Israël. » Voilà ce que Donald Trump reproche à la Cour pénale internationale. Le président parle aussi d’abus de pouvoir. Il reproche à la Cour, des enquêtes préliminaires contre des personnels américains. Une référence à des enquêtes contre des soldats américains pour crimes de guerre.
Mais surtout, Donald Trump dénonce les mandats d’arrêts de la Cour contre le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, qui a supervisé une bonne partie de la guerre à Gaza, en riposte à l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023.
Réaction de la CPI
« La CPI condamne la publication par les États-Unis d’un décret visant à imposer des sanctions à ses fonctionnaires et à nuire à son travail judiciaire indépendant et impartial », a déclaré la CPI dans un communiqué publié ce vendredi 7 février. « La Cour soutient fermement son personnel et s’engage à continuer de rendre justice et de redonner espoir à des millions de victimes innocentes d’atrocités à travers le monde, dans toutes les situations dont elle est saisie », a ajouté la CPI.
Ce vendredi toujours, le ministre israélien des Affaires étrangères a « félicité » le président américain, Donald Trump, pour les sanctions imposées à la Cour pénale internationale (CPI), dont il a qualifié les actions « d’immorales » et illégitimes.
« La CPI poursuit de façon agressive les dirigeants élus d’Israël, la seule démocratie au Moyen-Orient », a déclaré Gideon Saar sur le réseau social X, estimant qu’elle n’avait aucune légitimité dans la mesure où « Israël et les États-Unis ne sont pas partis au Statut de Rome et ne sont pas membres de la CPI ».
Sanctions classiques
Le président américain souligne que ni les États-Unis, ni Israël ne sont membres de la Cour pénale internationale et que les deux pays sont donc en dehors de sa juridiction. Les sanctions sont classiques : restriction de visa pour les membres de la cour à l’origine des poursuites ou leur famille immédiate, ainsi que le gel de leurs avoirs aux États-Unis.
Donald Trump signe ce décret alors que Benyamin Netanyahu est encore en visite à Washington. Une visite au cours de laquelle, Donald Trump a suscité la stupéfaction en proposant que les Palestiniens soient évacués de la bande Gaza, avec l’idée d’en faire un lieu touristique.
Fondée en 2002, la Cour, basée à La Haye aux Pays-Bas, compte aujourd’hui 124 États membres et n’a prononcé depuis sa création qu’une poignée de condamnations.
Avec RFI