Un vibrant hommage a été rendu ce lundi, 23 janvier 2025, à Aboubacar Tuis Doumbouya, avocat décédé diamanche à Conakry à l’âge de 59 ans. C’était à l’occasion d’un symposium organisé à la Cour d’appel en présence de la famille judiciaire. Magistrats, avocats, huissiers, greffiers, notaires, commissaire priseurs, officiers de police judiciaires, parents, amis, proches, et collaborateurs du défunt ont massivement répondu présent à cette cérémonie d’adieu.
Le bâtonnier de l’ordre des avocats de Guinée, Mamadou Souaré Diop, a déclaré que le défunt a servi la République avec passion et dévouement. Selon lui, la carrière du regretté Aboubacar Doumbouya a été remarquable.
« Il était l’incarnation même de l’avocat, du professionnel à l’usage humain. Si le barreau compte encore dans ses rangs d’émouvantes personnalités, celui dont nous saluons ce jour la mémoire, brilla à sa façon, aux soins qu’il apportait à sa personne, son port toujours impeccable. La conception de notre profession, dont il comprenait la noblesse, l’a poussé à se vouer au culte de l’élégance », a-t-il rappelé.
Il ajoute par ailleurs, « Il était l’incarnation de l’avocat moderne. Il comprenait et transmettait cette grandeur de la profession par avant tout une apparence soignée qui force le respect et la considération. Il nous appartient à tous de maintenir vivant cette valeur qui grandit l’avocat ».
De son côté, Me Mory Doumbouya ancien Ministre de la justice et camarade de promotion a indiqué que le défunt était d’une bonté inestimable.
« Aboubacar Doumbouya était, vous l’avez constaté à travers la photo qui est là, le symbole vivant de l’élégance et de l’éloquence, de la courtoisie mais surtout de l’objectivité ». Et de poursuivre
« Et pour ses qualités, il a été investi, notre responsable de classe, avec un mandat permanent. Parce que même dans les salles d’audience, entre amis de promotion, chaque fois qu’il y avait peut-être quelques espoirs liés à quelques questions que ce soit, dès qu’il faisait son entrée, chacun de nous disait « le chef est là ». Et le débat prenait fin. Au-delà d’avoir partagé les conforts et les difficultés des amphithéâtres, Aboubacar Doumouya est un ami des promotions également au Barreau.
Il a aussi rappelé « Nous sommes de la promotion de 1998. Et lorsqu’il avait été question de verser, avant les cérémonies de prestation de serment, 100 000 francs au trésor, nombreux étaient, en tout cas de notre promotion, qui avaient éprouvé des difficultés pour mobiliser ces montants en 1998. 100 000 francs, ce n’était pas un petit montant.
Les amis peuvent le témoigner ici. Quand bien même ils seraient assis de l’autre côté, ils puissent jouer un rôle majeur de mobilisation des fonds pour permettre à tout le monde de prêter serment. Puisse Dieu faire que son âme repose en paix ».
Au nom de la famille, le représentant a remercié tous les collègues de service de son frère et accepte la volonté de Dieu.
« Je vous remercie d »avoir assisté à cet horaison funèbre et tiens à exprimer ma profonde gratitude envers vous tous pour ce bel hommage à notre cher disparu. Vos témoignages illustrent à plus d’un titre les valeurs partagées de fraternité. Voir autant de personnes présentes pour lui rendre un dernier hommage nous a profondément touchés et apporte le réconfort inestimable dont nous avons besoin en cette période de deuil », a-t-il exprimé.
Nous tenons donc à vous remercier pour le soutien et l’affection dont vous ne cessez d’exprimer depuis ce verdict divin. Cela nous aide beaucoup à traverser cette épreuve, malgré l’expression d’un vœu actuellement qui n’a exprimé que la profondeur de ce que nous ressentons tous, autant nous que vous, d’autres, qui avez été ces collègues. Maître Tusk, comme vous l’appeliez affectueusement, restera à jamais dans nos cœurs et vos marques de sympathie nous ont beaucoup touchés », a-t-il mentionné.
Me. Aboubacar Doumbouya » Tuis » est décédé à l’âge de 59 ans et a rejoint sa dernière demeure ce lundi, au cimetière Cameroun. Il laisse une veuves et deux (2) Filles.
Mohamed Junior Diallo