Parmi les partis politiques autorisés à exercer avec réserve, figure l’Union des Forces Démocratiques de Guinée de Cellou Dalein Diallo. Comme d’autres formations politiques, celle de l’ancien premier ministre a 45 jours pour se mettre en règle.
Une autorisation sous réserve que Joachim Baba Millimouno essaie d’interpréter. « Nous sommes autorisés à exercer nos activités en attendant de se mettre à jour dans, je crois, les 45 jours qui nous sont donnés. Pour l’instant, il faut retenir que l’UFDG est totalement à jour, mais vous n’êtes pas sans savoir qu’il y a quelques jours, le tribunal de première instance de Dixinn a rendu une décision, une mesure conservatoire suspendant le processus d’organisation du congrès de l’UFDG. La directrice nationale des affaires politiques et électorales, dans sa présentation, a fait mention des partis politiques qui ont des difficultés à organiser leurs congrès, ce qui justifierait leur classement dans la liste des 24 partis politiques non certifiés, certes, mais autorisés à exercer. Exercer parce que relativement en conformité avec la loi’’ », a indiqué le coordinateur de la communication de l’Union des forces démocratiques de Guinée.
.Pour M Millimouno, aucun doute, l’UFDG est bel et à jour. L’actualité aujourd’hui, c’est la marche vers le congrès dont les préparatifs sont quasiment terminés. « … nous sommes à plus de 95% du processus d’organisation de notre congrès. Malheureusement, il y a une décision de justice qui suspend le processus. Nous attendons et espérons qu’aujourd’hui d’ailleurs, notre dossier est inscrit au rôle d’audience du tribunal de première instance de Dixinn. Nous espérons qu’une décision définitive va être rendue et que cette mesure conservatoire va être levée, ce qui permettra à l’UFDG d’organiser son congrès et par conséquent, de sortir de la liste des 24 pour rejoindre les 115 certifiés », a-t-il annoncé.
L’autre élément d’évaluation, c’est la loi sur le financement public des partis politiques. « Pour ce qui concerne l’UFDG, nous avons fait l’effort de nous conformer aux éléments d’appréciation qui avaient été concoctés par le MATD. Ma déception est de constater qu’un instrument juridique a été utilisé alors qu’il n’est pas en vigueur. Il s’agit de la loi sur le financement public des partis politiques. C’est une loi quasi-inexistante (….) Certes, elle a été discutée lors de la dernière législature, avant la prise du pouvoir par le CNRD, mais cette loi n’a fait l’objet d’aucune promulgation, d’aucune publication au journal officiel de la République », a déploré Joachim Baba Millimouno
Disons que si la décision de justice suspendant tout congrès à l’UFDG était levée au plus tôt et que le parti tenait son congrès les 19 et 20 avril, le parti pourrait bien être dans le délai de 45 jours qui lui est accordé pour se mettre en règle aux yeux du MATD.
Moussa SIDIBE