Les résultats de l’évaluation des partis politiques par le ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation continuent de polariser les débats dans les assemblées générales. A l’UFDG, parti dirigé par l’ancien premier ministre Cellou Dalein Diallo, les cadres ne passent du dos de la cuillère pour dénoncer la ‘’haine’’ de la junte contre leur formation politique.
« La haine du CNRD envers l’UFDG a atteint un niveau inédit, et cette hostilité doit nous servir de motivation, de source de détermination pour nous, militants, cadres et sympathisants du parti. Dans un même pays, sous une même transition, une même institution, le ministère de l’administration du territoire affirme que nous n’avons pas organisé notre congrès et nous accorde 45 jours pour le faire sous peine de suspension. Pourtant, le tribunal de Dixinn estime, quant à lui, qu’il faut arrêter le congrès, prétendant qu’il existe des problèmes internes au parti. Une même institution, un même pays. Vous comprenez bien la profondeur de cette haine », a indiqué Souleymane Souza Konaté
Le conseiller en communication de Cellou Dalein Diallo a aussi tenu à rassurer les militants et sympathisants du parti. « L’UFDG continue à mener ses activités normalement, et cette décision du ministère de l’administration du territoire ne concerne que ceux qui y croient », a-t-il indiqué.
Pour ce jeune cadre de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée, la balle est aussi dans le camp des autorités. « Nous poursuivons nos préparatifs pour notre congrès national, en espérant que les autorités au plus haut niveau de l’État, au sein du ministère de la justice et de l’administration du territoire, parviennent à se mettre d’accord sur une position cohérente. Quoi qu’il en soit, l’UFDG reste plus que jamais déterminée à faire de l’alternance démocratique une réalité dans notre pays ».
A en croire Souleymane Souza, la plupart des partis certifiés ne sont même pas connus ni des acteurs politiques ni des citoyens guinéens.
« Vous avez vu que les partis politiques qui ont été certifiés, les 98%, ce sont des leaders politiques qui ne sont pas connus, ils n’ont pas de siège, ils n’ont pas de compte bancaire, ils ne font pas d’assemblée générale, ils n’ont pas jamais participé à une élection pour la plus part d’entre-eux. Résultats des courses, ceux qui voulaient refonder notre pays se sont retrouvés dans des postures puisque vous ne pouvez pas dire ces petites formations politiques qui ne représentent absolument rien sont admis d’office alors que les grandes formations comme l’UFDG, le RPG et l’UFR se retrouvent dans les difficultés ».
L’UFDG a aussi exprimé toute sa solidarité à ses paires de l’UFR et du RPG suspendus par le MATD pour un délai de 90 jours. Il a par ailleurs indiqué que les Forces Vives de Guinée rejettent ces résultats qui n’ont aucun fondement légal.
« Nous sommes totalement solidaires de nos frères de l’UFR et du RPG qui sont dans cette situation d’injustice, le CNRD veut nous diviser et il faut refuser cette situation d’injustice. Les forces vives, nous venons de sortir une déclaration. Nous rejetons catégoriquement cette mascarade du MATD et de leur parrain. Nous restons debout, engagé jusque ce que la Guinée soit un pays libre, juste et démocratique », a-t-il révélé.
Moussa SIDIBE