Lors de l’atelier de restitution des résultats de l’évaluation des partis politiques semaine dernière, le ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation a procédé à la suspension, la mise en observation et à l’autorisation d’exercer des partis politiques. Si le RPG et l’UFR sont suspendus pour trois mois, l’UFDG a 45 jours pour se mettre en règle. Le parti dirigé par Cellou Dalein Diallo a-t-il eu un privilège sur les autres grandes formations ? La question a été posée au responsable des opérations du FNDC. Pour Ibrahima Diallo, c’est une démarche qui vise à « diviser pour régner ».
« Ce sont tous les partis qui sont concernés. Ils ont tout juste accordé 45 jours à l’UFDG de pouvoir se mettre en règle, soi-disant d’organiser sont congrès. L’objectif, c’est diviser pour régner. Diviser les principaux partis politiques, suspendre certains partis politiques, dissoudre d’autres, et accorder une marge de manœuvre à certains partis politique de pouvoir exister en attendant de les dissoudre à la fin, parce que c’est l’objectif final qui est recherché », a-t-il expliqué.
La candidature de Doumbouya ne fait aucun doute.
Aujourd’hui pour Ibrahim Diallo, plus de doute à se faire quant à la volonté du président de la transition de se maintenir au pouvoir.
« A la lumière de tout ce qui se passe aujourd’hui à Conakry et à l’intérieur du pays, ça ne fait aucun doute que Mamadi Doumbouya veut être candidat ? alors qu’il a prêté serment, il a juré de respecter sa parole donnée, il l’a dit à la face du monde entier qu’il ne sera pas candidat et qu’aucun membre de la junte ne sera candidat, mais aujourd’hui, très malheureusement, c’est le contraire que nous sommes en train d’observer. Chaque jour il des propagandes financées par la junte pour faire la promotion de la candidature de Mamadi Doumbouya ».
Annoncer une année électorale sans fichier électoral
Aller à une élection, c’est se doter d’abord d’un fichier électoral. Sauf que malgré les annonces, aucun acte concret ne rassure aujourd’hui de la tenue des élections qui permettent un retour à l’ordre constitutionnel. « En réalité, il n’y a aucune date indicative mettant en lumière, la tenue des élections en Guinée. Il y a quand-même un processus qui consiste à établir un fichier électoral, le recensement qui a démarré, même ça, il y a un mois, ils ont arrêté ce recensement, ils l’ont suspendu parce que les agents recenseur ne sont pas payés (…). Ce qui veut dire que nous n’aurons pas d’élections cette année pour le retour à l’ordre constitutionnel. Parce que le président de la transition avait promis l’organisation du référendum le premier trimestre de cette année. Nous mois de mars, il n’y a pas de fichier, et pour aller au référendum il faut avoir un fichier électoral. Il faut aussi avoir une constitution pour parler d’élections pour le retour à l’ordre constitutionnel. Donc je ne crois vraiment pas aux déclarations du premier ministre, je crois que c’est une fuite en avant pour servir la communauté internationale », a-t-il indiqué.
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