L’affaire judiciaire opposant la société Guinée Gaz à FAPGAZ et son directeur général, Kaman Sadji Diallo, se poursuit en appel. Poursuivi pour abus d’autorité et de concurrence déloyale, le Directeur général a fermement défendu sa position lors de l’audience de ce 18 mars 2025, dénonçant une volonté de nuire à sa réputation.
Interrogé par le juge Francis Kova Zoumanigui, le Directeur général de FAPGAZ a rejeté les accusations d’abus d’autorité, affirmant n’avoir jamais posé d’actes répréhensibles. Il a rappelé que FAPGAZ, en tant que régulateur du secteur gazier, veille à ce que la population bénéficie de prix justes. Concernant le recrutement présumé de l’ancien directeur commercial de Guinée Gaz, Kaman Sadji a réfuté ces ‘’allégations’’, expliquant que ‘’l’individu’’ en question avait quitté volontairement Guinée Gaz avant de participer à un événement organisé par FAPGAZ.
Sur la question des importations de gaz, il a reconnu que FAPGAZ importe du gaz, mais pas au détriment de Guinée Gaz. Il a souligné que la convention signée entre Guinée Gaz et l’État en 2019 n’a pas de base légale, car elle n’a pas été ratifiée par l’Assemblée nationale. De plus, depuis 2021, la SONAP détient le monopole de l’importation des produits pétroliers en Guinée, ce qui rend, selon lui, les actions de Guinée Gaz illégales.
Monsieur Diallo a également contesté les accusations de concurrence déloyale, arguant que seule la SONAP pourrait légitimement porter plainte contre FAPGAZ. Il a déploré que la procédure le vise personnellement, alors qu’il ne fait qu’appliquer les directives de l’État. « La volonté est très simple : c’est de me jeter en pâture et de nuire à ma réputation », a-t-il déclaré.
Concernant les accusations de désorganisation des prix, le prévenu a la barre a mentionné l’existence d’un comité paritaire mis en place en 2023 pour valider la structure des prix, réfutant ainsi toute responsabilité dans ce domaine.
L’affaire a été renvoyée au 8 avril pour la comparution de la partie civile. Kaman Sadji Diallo reste déterminé à défendre son honneur et celui de FAPGAZ, tout en dénonçant ce qu’il considère comme une procédure injuste.
MJD