Les plaidoiries dans le procès du ministère public et de l’agent judiciaire de l’État contre l’ancien ministre de l’Enseignement pré-universitaire et de l’Alphabétisation, Dr Ibrahima Kourouma, et l’ex-DAF dudit département, ont pris fin ce mercredi 19 mars 2025, devant la chambre de jugement de la CRIEF. Lors de ses réquisitions, le lundi, le procureur Malick Marcel Oularé avait requis 5 ans de prison pour chacun, ainsi que le paiement d’une somme de 50 milliards de francs guinéens. Me Soufiane Kouyaté estime que les faits reprochés à son client ne sont pas fondés, conformément aux dispositions de l’article 544 du code de procédure pénale.
Il a déclaré que « Le moment où notre client est renvoyé devant cette Cour sur la base d’une ordonnance de renvoi, qui est soutenue par un rapport rédigé par l’Inspection Générale d’État, et que la loi portant sur l’organisation et le fonctionnement de l’Inspection Générale d’État, qui régit ce travail, a été violée par ces mêmes enquêteurs. Donc, nous avons pu démontrer de manière claire et précise que le rapport soumis à l’appréciation de la Cour, concernant l’investigation des activités du département pour une certaine période, n’était pas valable. »
La partie civile, quant à elle, réclame une somme de 757 milliards de francs guinéens. Me Pépé Antoine Lamah n’a pas hésité à soutenir le rapport de l’Inspection générale du travail, affirmant que « Ces rapports qui ont été largement débattus ici publiquement et de manière contradictoire, ont été discutés. Nous ne voyons aucune raison pour que la Cour ne fonde pas sa conviction sur les conclusions de ces rapports. »
Pour ses derniers mots, Dr Ibrahima Kourouma a déclaré qu’« À l’issue de ces débats, moi et l’opinion publique, je suis certain que nous avons tous compris que ce détournement dont on parle n’existe pas. Les inspecteurs eux-mêmes l’ont dit ici : ils ont établi un rapport provisoire, ne mentionnant aucun détournement, mais demandant simplement des pièces justificatives à fournir. Pour cela, je suis très heureux. »
Mohamed V, quant à lui, dénonce le fait d’avoir été traduit devant la CRIEF sans la présence de son ordonnateur et du contrôleur financier. L’affaire a été mise en délibéré, et la décision sera rendue le 16 avril 2025.
MJD