Après une vive clameur de protestations sur les réseaux sociaux, l’étau semble se resserrer contre l’artiste Mohamed Kamissoko alias AZAYA. Alors que deux tendances de soutien au couple se dégagent (les unes pour le mari et les autres pour l’épouse), la sortie d’un single par Mohamed Azaya, intiutlé ‘’Cercle de feu’’ qui a fait plusieurs vues et commentaires, comme de l’eau sur le feu, des images de violences et un message de fin de relations publiés par Djelikaba Bintou sont venus renverser la situation.
Première conséquence, l’Ambassade de France en Guinée qui avait apporté son soutien à Azaya pour son méga concert en France, tout en restant respectueuse du principe de présomption d’innocence, a tout de même annoncé le retrait sur sa page, d’une publication faite en soutien à l’artiste. « Nous avons appris la mise en cause pour violence conjugale du chanteur Azaya que nous avions reçu le 25 mars 2025. Respectueux de la présomption d’innocence et du travail de la Justice, nous avons néanmoins fait le choix de retirer le post publié à cette occasion par égard envers sa compagne et les victimes de violences conjugales qui se reconnaissent dans son témoignage », a annoncé l’ambassade.
Peu avant l’Ambassade de France, un collectif d’ONG de défense des droits de femmes et filles s’était fait voix pour dénoncer le phénomène de violences conjugales et appeler l’État à prendre les responsabilités.
« Les images qui circulent témoignent d’une violence insoutenable, constituant une violation flagrante des droits humains. Ces violences ont des répercussions dévastatrices sur les victimes, leurs familles et la société dans son entièreté. Elles perpétuent un climat de peur, privent les femmes et les filles de leurs droits fondamentaux et entravent le développement social et économique du pays. Nous exprimons notre profonde indignation face à l’augmentation de ces actes de violence perpétrés dans un climat d’impunité préoccupant. Ces actes inhumains et barbares constituent une atteinte grave aux droits humains et posent une menace croissante pour les femmes et les filles de Guinée. Nous les condamnons avec la plus grande fermeté et sollicitons des autorités leur pleine implication afin de traduire les auteurs devant les juridictions compétentes », a lancé ce collectif.
Dans un communiqué publié sur sa page, le ministère de la promotion féminine, de l’enfance et des personnes vulnérables a aussi pris position. Le département dirigé par Dame Charlotte Daffé, « réaffirme son engagement indéfectible dans la lutte contre les violences basées sur le genre sous toutes leurs formes. Nous rappelons à toutes les victimes et à tous les témoins qu’il est essentiel de briser le silence. Parler et signaler, c’est faire un premier pas vers la protection et la justice. Chaque semaine, le Ministère de la Promotion Féminine, de l’Enfance et des Personnes Vulnérables se fait l’écho des violences basées sur le genre rapportées par ses services à travers le pays, afin de sensibiliser et d’agir efficacement contre ce fléau. Nous pouvons notamment citer le féminicide survenu à Kankan, où une femme a été brutalement assassinée, ainsi qu’à Kaloum, où une autre victime a succombé à des violences extrêmes. Ces drames rappellent l’urgence de renforcer la lutte contre les violences basées sur le genre et de garantir justice aux victimes. Le cas de l’artiste Djelykaba Bintou Kouyaté, massivement relayé sur les réseaux sociaux, est une autre triste illustration de la persistance de ces violences », souligne le Ministère.
Comme si tout cela avait une suite logique bien planifiée, tout a commencé avec le tollé engendré par les images d’une bâtisse attribuée à Djelikaba Bintou qui l’aurait réalisé en un temps record de 6 mois, ensuite la sortie du single ‘’Cercle de Feu’’ d’Azaya qui est d’ailleurs en campagne pour son méga concert en décembre prochain en France.
Faut-il s’attendre à des conséquences directes sur Azaya et sa carrière ? Pour l’instant tout se limite aux dénonciations ici et là.
DAMOCA