Ce jeudi 17 avril 2025, la Chambre spéciale de contrôle de l’instruction a partiellement confirmé la mise en liberté sous caution de Mamadou Dian Diallo, directeur de la législation des contentieux et relations internationales à la Direction Générale des Impôts (DGI), dans une affaire impliquant corruption, détournement de fonds et blanchiment. Son avocat, Me Elhadj Mohamed Kounta, s’est exprimé devant la presse, critiquant les manœuvres du parquet spécial.
Interrogé sur la décision de la cour, Me Kounta a tenu à clarifier : « Ce n’est pas une relaxe, mais une confirmation de l’ordonnance de mise en liberté sous contrôle judiciaire. Le parquet avait fait appel de manière dilatoire, sans arguments solides à l’audience. La Chambre a suivi nos requêtes, en rappelant que la liberté est un droit fondamental », a-t-il indiqué
L’avocat a dénoncé un traitement inégal entre les co-inculpés, notamment Mory Camara (ex-Directeur général des impôts), Mamadou Bereté, déjà libéré par la cour suprême. « Pourquoi mon client subit-il cette défaveur alors qu’ils sont accusés des mêmes faits ? », s’est-il indigné.
La cour a imposé un cautionnement de 300 millions de francs guinéens, une somme élevée mais que la défense accepte. « C’est à la souveraineté du juge. L’essentiel est que notre client retrouve la liberté et puisse préparer sa défense », a déclaré Me Kounta, ajoutant qu’il espérait aucun nouveau recours du parquet pour bloquer la libération.
Me Kounta a conclu par une mise en garde : « J’appelle le procureur spécial à raison garder et à traiter tous les accusés équitablement. Toute discrimination serait une violation grave des principes du droit. Que cela soit clair », a lancé Me Kounta
Si la caution est payée aujourd’hui, Mamadou Dian Diallo pourrait recouvrer sa liberté dans la journée, sous réserve des obligations de contrôle judiciaire.
MJD