Depuis près d’un mois, plus aucune audience n’a pu se tenir au tribunal pour enfants de Conakry qui traverse une crise sans précédent , laissant des dizaines de mineurs en détention provisoire, parfois pour des infractions mineures sansprocès. Ce vendredi 25 Avril 2015, Me Mohamed Abou Camara, avocat à la Cour, dénonce une situation « plus que dangereuse »
« Toutes les législations du monde, tous les textes internationaux s’accordent de dire que la femme, l’enfant doivent être protégés. « , s’indigne Me Camara.
Depuis le 20 mars dernier, magistrats et avocats se retrouvent dans des locaux du tribunal ad-hoc du 28 septembre. Problème : pas de salles d’audience dédiées, des bureaux partagés avec d’autres juridictions, et une violation flagrante du principe de confidentialité, pourtant essentiel dans les affaires impliquant des mineurs.
« La loi privilégie les règlements à l’amiable et évite la prison pour les enfants. Mais faute de tribunaux opérationnels, ils croupissent en cellule », déplore l’avocat.
Sous couvert d’anonymat, une source nous confirme : « On nous a expulsés pour ‘rénovation’, mais sans anticipation. Le ministère a promis un relogement dans un immeuble confisqué, mais nous attendons toujours. »
L’espoir repose désormais sur la promesse ministérielle d’un relogement dans les locaux de l’agence de gestion et de recouvrement des avoir saisis et confisqués(AGRASC) »d’ici la semaine prochaine ». Mais pour des centaines de familles, et les avocats de ses enfants le temps compte beaucoup.
MJD