En ce 3 mai, Journée mondiale de la liberté de la presse, je rends hommage à toutes les consœurs et à tous les confrères journalistes, artisans du droit à l’information et sentinelles de la démocratie. Cette journée, censée être un moment de reconnaissance et de célébration, prend ici un goût amer, tant elle a été précédée d’un réquisitoire officiel, sévère et appuyé à l’encontre des médias — entre pressions et stigmatisations.
Plutôt que de favoriser un dialogue constructif sur les responsabilités, les défis et les exigences d’un journalisme de qualité, on a choisi de jeter l’opprobre sur une profession déjà fragilisée. Or, affaiblir la presse, c’est affaiblir les fondements même de la société. La liberté de la presse n’est pas un luxe réservé à quelques-uns, mais une nécessité vitale pour toute nation qui aspire à la transparence, à la justice et à la paix — un droit fondamental de chaque citoyen.
Il est de notre responsabilité collective — citoyens, institutions, gouvernants et journalistes eux-mêmes — de défendre, d’exiger et de garantir une presse libre, indépendante et crédible. Car sans une presse libre, c’est la voix des peuples qui s’éteint.
Malgré tout, en cette journée porteuse d’espoir, ayons, journalistes et techniciens des médias, une pensée fraternelle et une prière sincère pour notre confrère Habib Marouane Camara, porté disparu depuis bientôt cinq mois.
#3Mai #LibertéDeLaPresse #DroitsHumains #Journalisme #Démocratie