L’ancien ministre de l’Enseignement pré-universitaire et de l’Alphabétisation, Dr Ibrahima Kourouma, a connu son sort ce mercredi 14 mai à la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF). Au terme de plusieurs mois de procédure, la chambre de jugement l’a reconnu coupable d’enrichissement illicite, tout en abandonnant les charges de détournement de deniers publics.
Pour la répression, il a été condamné à quatre ans de prison ferme et au paiement d’une amende de 3 milliards de francs guinéens. La cour a aussi ordonné la confiscation de plusieurs de ses biens (immobiliers et bancaires) au profit de l’État. Il s’agit de:
- Fonds sur ses comptes à VISTAGUI et Ecobank-
- Ses parcelles à N’tapan (Tombolia), Sonfonia Centre 1 et Dabompa Sud
- Ses deux maisons à Beyla et sa villa de Lambanyi
En outre, la décision sera publiée au Journal officiel à ses frais,
A l’État guinéen qui s’est constitué partie civile dans ce dossier, il a été accordé 5 milliards de francs guinéens au titre de dommages et intérêts.
Quant à son coaccusé, le directeur administratif et financier, au moment des faits, Mohamed V Sankhon a été relaxé pour délits non constitués, même si le ministère public avait préalablement requis contre les deux prévenus, cinq ans de prison et une amende de 50 milliards de francs guinéens.
A noter que tout au long de la procédure, les deux hommes ont nié toute implication dans le détournement présumé de plus de 612 milliards de francs guinéens et 12 millions de dollars américains.
Reste à savoir si les avocats conseils de l’ancien ministre, Dr Ibrahima Kourouma feront appel de cette décision.
Moussa SIDIBE/MJD