Dans une décision sans équivoque, le Tribunal de première instance de Kaloum a totalement blanchi l’ancien ministre des Mines Ahmed Kanté, écartant l’ensemble des accusations portées par l’homme d’affaires Alexandre Zotov dans le cadre du différend les opposant. L’expression utilisée dans le jugement ne prête à aucune équivoque : délit non constitué.
Cette décision confirme l’absence de tout fondement juridique aux plaintes initiales et clôt un contentieux surmédiatisé, marqué par de nombreuses tentatives d’instrumentalisation.
Contrairement à la présentation faite dans certains médias, les faits sont clairs : aucun lien juridique n’a jamais existé entre M. Zotov, ABC et M. Kanté, ni avant ni après le 5 novembre 2018. ABC n’a conclu aucun contrat avec M. Kanté, ni avec GIC ou AGB2A, les structures réelles qui ont, sans aucune intervention de Zotov, structuré ultérieurement un projet minier distinct en toute autonomie. Cette absence de lien formel prive M. Zotov et ABC de toute base légale pour invoquer un quelconque préjudice.
Les accusations d’abus de confiance, de détournement ou de concurrence déloyale ont été systématiquement rejetées par le tribunal, qui a noté l’inexistence de transfert frauduleux d’actifs, l’absence de contrat de mandat ou d’exclusivité, et la parfaite légalité des activités entrepreneuriales de M. Kanté après son départ de la SOGUIPAMI. Le droit de ce dernier à entreprendre, en tant que citoyen privé, a été reconnu et protégé par la justice.
Au-delà du droit, les faits démontrent également que M. Kanté n’a ni sollicité ni reçu d’investissement de la part de M. Zotov. Les prétentions de ce dernier sur des sommes avancées ne reposent sur aucun engagement contractuel, encore moins sur les faits. Par ailleurs, les propres déclarations de M. Zotov confirment le rôle stratégique de M. Kanté dans les premières discussions sur le projet, contredisant ses accusations postérieures.
Fait préoccupant, le procès a été marqué par la présence remarquée de diplomates affichant publiquement leur soutien à M. Zotov dans une affaire privée, au mépris de la souveraineté judiciaire guinéenne. La défense a dénoncé des tentatives d’influence diplomatique et politique visant à faire pression sur le tribunal – des tentatives que la justice guinéenne a su déjouer avec indépendance.
En l’absence d’éléments nouveaux, toute relance médiatique ou judiciaire de cette affaire ne peut qu’apparaître comme une manœuvre de diversion ou de diffamation. Le jugement rendu est sans ambages, fondé sur une analyse factuelle et juridique solide. Il réaffirme la prééminence du droit sur la spéculation médiatique et réhabilite un acteur majeur du secteur minier, injustement exposé.
M. Ahmed Kanté sort de cette épreuve blanchi, conforté dans son intégrité et son droit à contribuer librement au développement économique de son pays. Il est temps désormais de clore ce dossier, et de cesser d’instrumentaliser la justice à des fins personnelles ou géopolitiques.
Aly Traoré