A la suite de la nomination de Dame Denab Touré comme Directrice Général de la Direction Générale des Elections, les commentaires vont bon train au sein de l’opinion, notamment auprès des partis politiques. C’est le cas au RPG Arc-en-ciel avec l’ancien ministre du commerce sous Alpha Condé.
Interrogé par Africaguinee.com, Marc Yombouno s’est exprimé en ces termes. « Nous n’avons pas vraiment d’appréciation à faire sur ses capacités. Ce que nous avons, ce sont plutôt des étonnements. Elle faisait partie des figures clés de l’administration électorale sous le régime du président Alpha Condé, où elle représentait l’État au sein de la CENI. Ce qui nous surprend aujourd’hui, c’est son revirement, et surtout le fait qu’elle reste, dans le contexte actuel de transition, une figure centrale du processus électoral », a-t-il indiqué.
En cause, selon ce cadre du RPG AEC, « Vous avez sans doute suivi ses propos concernant le fichier électoral, un fichier mis en place depuis le régime du général Lansana Conté, consolidé sous Dadis Camara, puis utilisé pour les scrutins de 2010 à 2020 avec le soutien financier et technique de nos partenaires internationaux. Elle avait pourtant reconnu qu’il avait été toiletté. Pourtant, c’est cette même personne qui, aujourd’hui, vient remettre en question sa fiabilité », a rappelé Marc Yombouno.
Ce n’est pas tout, comme grief selon Marc Yombouno. « Par ailleurs, elle a été l’une des initiatrices du processus controversé de l’évaluation des partis politiques, dont l’objectif, selon nous, était d’écarter ou de marginaliser les grandes formations politiques. Elle est également au cœur du recensement dans le cadre du RAVEC et de la constitution du nouveau fichier électoral, un processus auquel les acteurs politiques n’ont pas été associés. Nous pensons donc qu’il s’agit d’une sorte de récompense pour tout ce qu’elle a accompli dans ce sens. Rien de plus. »
Il ajoute : « Je ne peux pas apprécier ses capacités de manière objective. Je vous ai rappelé son rôle tout au long de cette transition. Or, ce processus a volontairement mis à l’écart les acteurs sociopolitiques, contrairement à ce qui se faisait auparavant. Comment peut-on, dans ces conditions, apprécier positivement une telle attitude ? Quel crédit accorder à son apport dans la suite du processus ? Nous ne pouvons rien dire, si ce n’est constater les faits, avec toutes les implications qu’ils comportent », s’est-il montré prudent.
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