Dans un continent marqué par les rébellions sanglantes et les transitions militaires sans fin, la Guinée possède un leader qui refuse obstinément de troquer la parole pour les balles. Accusé à tort de faiblesse face à la junte, Cellou Dalein Diallo incarne pour des millions de Guinéens la force tranquille, l’espoir inébranlable et la certitude qu’un changement pacifique est encore possible.
En tant que citoyen guinéen, témoin attentif de notre vie politique depuis deux décennies, je peux l’affirmer sans détour : Cellou Dalein Diallo n’a jamais été et ne sera jamais un chef de guerre. Il est l’un de ces rares leaders africains dont la constance, le sang-froid et l’attachement aux principes démocratiques défient le temps et les épreuves.
Pour des millions de Guinéens, il incarne l’espoir d’un État de droit où les urnes remplacent les fusils, où le débat remplace la violence, où la justice protège plutôt qu’elle n’opprime. Trois fois, le peuple l’a choisi dans les urnes. Trois fois, sa victoire a été confisquée. Et pourtant, il n’a pas troqué la plume pour la kalachnikov, ni la parole pour les balles. Cela ne relève pas de la naïveté, mais d’un choix assumé : celui de préserver la vie des Guinéens et l’avenir de la nation.
Ceux qui voient dans cette posture une faiblesse se trompent lourdement. Renoncer à la violence, dans un contexte où la tentation armée est grande, exige une force morale infiniment plus grande que celle de céder à la colère. Les exemples du Rwanda, de la République Démocratique du Congo et du Liberia devraient suffire à nous alerter : la prise du pouvoir par les armes ne mène qu’aux larmes, aux rancunes sanglantes et aux plaies qui mettent des générations à cicatriser.
Au Rwanda, l’issue militaire a ouvert la porte à un génocide qui hante encore les mémoires. En RDC, les guerres successives ont englouti des millions de vies et empêché tout développement durable. Au Liberia, les seigneurs de guerre ont laissé derrière eux un pays brisé et un tissu social en lambeaux. Croire que la Guinée pourrait échapper à ce sort serait d’une dangereuse illusion.
Cellou Dalein Diallo sait tout cela. Sa patience, son engagement pacifique et sa fidélité aux principes ne sont pas le signe d’un manque de courage, mais la preuve d’une vision à long terme : bâtir une démocratie où le pouvoir ne s’arrache pas par la force, mais se gagne par le suffrage.
Face à une junte qui s’accroche au pouvoir, il oppose la légitimité que lui confère le peuple et la crédibilité que lui reconnaissent les démocrates de tout horizon. C’est un combat plus long, plus exigeant, mais aussi le seul qui puisse garantir à la Guinée un avenir de paix et de stabilité.
À ceux qui rêvent de le voir répondre à la violence par la violence, je dis ceci : l’histoire ne retient pas les pyromanes, mais les bâtisseurs. Cellou Dalein Diallo a choisi de bâtir. Et pour ma part, je préfère un leader qui préserve la vie de ses concitoyens plutôt qu’un chef qui les entraîne dans un bain de sang.
La Guinée a déjà trop souffert. Elle n’a pas besoin d’un champ de bataille, mais d’un chemin vers la réconciliation, la démocratie et l’espoir. Et cet espoir, pour beaucoup, a un nom : Cellou Dalein Diallo.
Et tant que cet espoir vivra, la Guinée ne sera pas perdue !
A bon entendeur salut ! D’ici-là, merci de contribuer au débat.
Elhadj Aziz Bah
Entrepreneur, auteur et expert en transformation stratégique
Caroline Du Nord, USA
*Note de l’auteur : Acceptons la pluralité d’idées. Pas d’injures, et rien que d’arguments.