A peine le baptême tenu, l’Alliance des Forces Patriotiques dirigée par l’ancien Aboubacar Sylla serait-elle au bord du gouffre ? En tout selon certaines sources, une soixantaine de leaders de partis et de mouvements s’apprêterait à officialiser ce mercredi sa défection pour un nouveau mouvement. Interrogé sur la question, le porte-parole de l’AFP, Mohamed Lamine Kaba dit ignorer cette dynamique. Pour lui, l’alliance s’apprête plutôt à recevoir la Synergie GMD 25 de Makanera qui vient fusionner.
« Je pense que ce que je sais, ce qui s’annonce chez nous aujourd’hui, c’est l’adhésion, c’est la fusion de la synergie Général Mamadi Doumbouya 2025 au sein de l’AFP. C’est ce que nous préparons le mercredi qui fera une communication. Et ce que vous venez de me dire, c’est bien possible », a-t-il indiqué.
Et d’ajouter : « Je sais quand même que depuis le lancement, il y a certaines personnes qui n’ont pas participé, mais qui ont adhéré, qui sont venues, qui ont adhéré ».
Si toutefois il y a un problème ou un comportement que certains n’apprécieraient pas aujourd’hui, M Kaba conseille. « Je pense que la logique voudrait, le sérieux voudrait, s’ils ne sont plus partants, ils ont adhéré par signature, ils peuvent venir faire une déclaration, faire aussi la même chose. Au-delà, s’il y a un problème, la logique voudrait qu’ils viennent pour qu’on en discute, qu’on harmonise nos points de vue et faire un mouvement d’ensemble.. Mais s’ils veulent s’organiser pour faire une structure rivale, le plus important, si nous sommes tous dans la dynamique de soutien régional de Mouia, il n’y a pas de souci. Tôt ou tard, on se croisera », a-t-il souhaité.
A la question de savoir si l’Alliance avait déjà eu vent de ces départs ? Mohamed Lamine Kaba répond par la négative.
« Non, pas du tout. Je sais quand même qu’il y a certaines personnes qui ne nous fréquentent plus depuis un certain temps et nous voulons savoir exactement de quoi il s’agit. Ça je le dis, parce qu’ils ne sont pas venus au siège pour nous exposer de problèmes et ils n’ont pas adressé un courrier pour exprimer leur désaccord sur tout ce qui se passe ».
Néanmoins, selon le président du parti FIDEL, l’AFP c’est une organisation qui se veut transversale pour regrouper tous les Guinéens. « Alors, s’ils ont des problèmes à poser, ils peuvent venir pour qu’on puisse discuter, harmoniser nos points de vue, travailler ensemble. Mais vouloir essayer de se dire de créer un mouvement rival à nous, ça ne nous effraie pas. Le plus important, nous sommes tous dans la dynamique de soutien au Général Mamadi Doumbouya et je sais que tout le temps, on pourra se croiser. Mais ce que je peux leur demander quand même, c’est de venir exposer leurs problèmes entre nous. C’est nous qui avons créé la structure pour qu’on puisse aller ensemble dans la dynamique de soutenir les actions du gouvernement », a-t-il souhaité.
Y aurait-il des éléments frustrés ?
« Non, il n’y a pas d’organisation sans frustration. Il n’y a pas d’organisation sans discussion, sans désaccord. Mais le plus important, c’est d’harmoniser nos points de vue et faire chemin ensemble. Et nous venons de créer la chose, ça n’a même pas encore pris. Le lancement n’a même pas encore fait deux mois. Si nous avons des personnes qui observent des choses qui ne riment pas avec leur vision ou avec leur méthode de travail, nous avons un siège à Matoto ici, pour qu’on discute pour harmoniser nos points de vue ».
Jusque-là, à en croire le porte-parole de l’AFP, aucune signification officielle ne leur a encore été faite.
« Moi, je les considère pour le moment comme absent, et non pas des démissionnaires, parce qu’ils n’ont pas adressé un courrier, ni une déclaration à notre entité. Si c’est par voie de médias qu’ils doivent agir, je suis surpris de cette attitude ».
Pour ceux qui pense qu’un problème d’argent serait à l’origine d’une quelconque frustration, Mohamed Lamine Kaba se plus claire. « Nous ne sommes pas dans la dynamique de recherche d’argent, et ce que nous avons pour le moment…, d’ailleurs, on n’a jamais eu de financement, ça je vous l’assure, ils le savent également, mais j’aurais voulu qu’eux-mêmes ouvrent le débat, la raison, je n’aime pas les suppositions, les supputations qui peuvent être véhiculées par voie de médias, qu’ils nous disent carrément qui a fait quoi, qu’est-ce qu’ils reprochent à l’entité, on discute, on harmonise, nos points de vue, on travaille ensemble, mais vouloir rester à distance pour dire que nous partons, nous organisons au sein d’une autre entité, cela nous surprend, mais de toute façon, nous sommes tous dans la dynamique de soutenir le général Doumbouya, je leur souhaite bon vent, et ce qui est sûr, tôt ou tard, on va se croiser », a-t-il conclu.
Daouda Mohamed