Organiser le vivre ensemble dans un pays divisé par l’indigence intellectuelle, la cécité politique et l’égoïsme d’une élite qui agite les différences socioculturelles et historiques pour revendiquer une position administrative ou pour exister politiquement.
L’ethnie est devenue la référence absolue, l’argument ultime, imparable, incontestable.
Quand on prétend parler au nom d’une ethnie, on a tout dit, car nul n’a le droit de contester le quant-à-soi d’une ethnie. Il est bien plus facile de revendiquer une position de pouvoir, quelle qu’elle soit, au nom d’une ethnie surtout quand on ne peut faire valoir ses mérites personnels. Des élites s’instituent les dépositaires des suffrages de leur ethnie.
C’est sur cette base que l’on revendique bruyamment le partage du gâteau national. Mais quand enfin elles obtiennent quelque chose, c’est pour eux-mêmes et les leurs. On oublie l’ethnie. Après tout, elles n’ont de compte à rendre à personne puisqu’elles n’ont jamais été mandatées par qui que ce soit.
Combien de temps encore le bon peuple guinéen sera-t-il abusé par une telle supercherie? On monte les ethnies les unes contre les autres, à des fins inavouables. Et l’on croirait avec bonne conscience que la politique en Guinée ne peut se faire que sur une base ethnique.
Le RPR n’est ni aveugle ni naïf. Il ne nie pas la réalité ethnique dans notre pays. Il n’ignore pas que cette réalité pèse aujourd’hui d’un poids non négligeable dans la vie politique nationale.
Mais notre parti soutient que le peuple guinéen aura la capacité de surpasser tous ces fléaux, aussi dangereux les uns que les autres, pour sauver sa jeune démocratie.
Le RPR pense que ce n’est pas parce que le mal existe qu’il faut l’accepter, parce que le vol existe qu’il faut s’en accommoder. Le tribalisme, quel qu’en soit la forme et la nature, est une infirmité intellectuelle ou mentale que l’on peut soigner par l’éducation à la citoyenneté, à la connaissance du pays dans la diversité de ses populations, la richesse de ses cultures et l’extraordinaire potentiel de fécondation dont sont porteuses les différentes communautés, si elles sont mises en confiance les une les autres.
Bâtir le vivre ensemble passe d’abord par la reconnaissance mutuelle des différentes communautés comme autant de composantes essentielles de la nation guinéenne, laquelle ne serait pas elle-même, si une seule venait à manquer.
•Les Assises nationales de la citoyenneté et de la fraternité. Cela passe par la tenue des assises nationales de la citoyenneté et de la fraternité, lieu d’invention de la nouvelle citoyenneté guinéenne, dont les résultats seront scellés dans ce pacte politique.
Dans cette perspective, il faudra identifier et Réhabiliter les héros nationaux.
À cet égard, il conviendra de mettre en place un comité d’historiens et des personnalités chargés de procéder à une identification objective desdits héros sur la base des critères à définir, puis de procéder à la création et l’édification d’un monument comme la renaissance au Sénégal, Amazone au Bénin dédié qui pourra s’appeler par exemple la
COUPOLE DU SOUVENIR ou la COUPOLE DES GRATITUDES ou les DÔMES DES GRATITUDES.
Diabaty Doré
RPR LA FORCE_MONTANTE