En réaction à la décision jugée unilatérale du ministère de l’enseignement pré-universitaire et de l’alphabétisation qui fixe la date de la rentrée scolaire au 15 septembre 2025, le Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG), s’est réuni en assemblée générale extraordinaire ce mercredi à son siège.
Le camarade Aboubacar Soumah et ses collègues syndicalistes dénoncent le manque de consultation avec les structures syndicales avant l’annonce officielle de la date d’ouverture des classes comme cela se faisait par le passé, selon Dame Kadiatou Bah.
« Nous avions l’habitude, je dis bien, nous avions l’habitude avec les différents gouvernements qui ont précédé le régime d’exception d’aujourd’hui, qu’à chaque fois qu’il y a une rentrée scolaire, elle se prépare. Je veux parler de l’association des parents d’élèves, qu’on a toujours appelée FEGUIPAE. Je veux parler de l’intersyndicale de l’éducation : SLECG, FSPE et SNE. Rien que l’année dernière, nous avions été conviés autour de la table pour qu’on en parle. Pourquoi pas cette année ? Pourquoi pas cette fois-ci ? », s’est-elle interrogée avant de préciser. « Nous avons suivi, comme vous, sur les réseaux sociaux, que l’ouverture des classes d’abord l’administrative est prévue pour le 8 septembre, et la rentrée pédagogique pour le 15 septembre. Sans au préalable que nous ne soyons ni informés, ni impliqués », a-t-elle dénoncé.
Pour le secrétaire général du SLECG, Aboubacar Soumah, le ministère évolue dans une dynamique qui consiste à vouloir marcher sur les syndicats, malgré leurs efforts pour préserver la paix sociale dans le secteur.
« Tous les problèmes qui se sont posés au niveau de l’éducation, nous sommes venus vers le département. Nous avons discuté pour trouver des solutions. Quand bien même ces solutions ne sont pas satisfaisantes, on a toujours cédé. Parce que nous sommes dans l’esprit de la refondation. Et c’est pour cela que depuis l’avènement du CNRD, il n’y a eu aucun mouvement au niveau de l’éducation. Je crois que c’est ce qui fait que le département, maintenant, veut piétiner nos droits. Ils ne nous considèrent plus », a-t-il martelé.
Rappelant le caractère des rapports entre le syndicat et le département, Aboubacar Soumah se montre catégorique sur l’opposition du SLECG à gober cette façon de faire du ministre Cedy. « Aujourd’hui, nous sommes relégués au second plan. On prend des décisions, on nous met devant le fait accompli, et on nous demande de les accepter. On a voulu faire comprendre au département qu’il ne peut pas prendre des décisions sans nous consulter. Nous sommes des partenaires incontournables. Nous ne pouvons pas accepter que les classes soient ouvertes le 15 septembre, parce que c’est priver les enseignants d’une partie de leurs vacances. »
En s’opposant à la date du 15 septembre pour la rentrée des classes, l’intersyndicale met en avant des facteurs comme le glissement de terrain et les inondations récents, des conditions météorologiques difficiles et la conjoncture économique difficile que traverse actuellement tout le pays.
Moussa SIDIBE