A quelques heures de la célébration de l’an 4 de la prise du pouvoir par le comité national de rassemblement pour le développement (CNRD) et à moins de 20 jours de la tenue du référendum, le responsable des opérations du FNDC était l’invité ce jeudi, de France 24. Une occasion pour Ibrahima Diallo de démonter ce qu’il appelle la machination de la junte pour légitimer un « coup d’Etat constitutionnel » à travers l’organisation d’un référendum qui met à l’écart, les principaux acteurs sociaux et politiques.
Pour ce militant du Front National pour la Défense de la constitution bien que dissout par les autorités de la transition, le peuple de Guinée attend plutôt autre chose de la junte. « Tout ce que nous voulons aujourd’hui, c’est le retour à l’ordre constitutionnel, mais ce n’est pas ce qui se passe dans notre pays (..). Les acteurs sociopolitiques représentatifs sont mis à l’écart. Ils ne sont pas associés ni de près ni de loin à cette mascarade (…). C’est le blanchiment du coup d’État militaire qui est en cours par un coup d’État constitutionnel’’ », a-t-il dénoncé.
Aujourd’hui, selon M Diallo, « … ce que les guinéens veulent, c’est un retour à l’ordre constitutionnel à travers un processus inclusif qui prend en compte les préoccupations de tous, les acteurs politiques et de la société civile pour qu’on aille vers des élections », a-t-il réitéré.
A en croire le responsable des opérations du FNDC, le problème n’est pas fondamentalement le contenu rassurant ou pas de la nouvelle constitution, mais le fait pour le chef de la junte de renier ses engagements de départ. « Mamadi Doumbouya a juré devant le peuple de Guinée et à la face du monde qu’il ne sera pas candidat. Cela est inscrit dans la charte de la transition qu’il a lui-même validée. Aujourd’hui, on veut faire croire aux guinéens que ce serment n’a aucune valeur alors qu’on ne peut pas ignorer un tel serment », précisé.
Décryptage Moussa SIDIBE