Les nerfs s’annoncent tendus à la rentrée scolaire du 6 octobre 2025. D’un côté, les enseignants contractuels non retenus qui mettent la pression, et de l’autre, parties prenantes de l’intersyndicale de l’éducation qui aiguisent leur position pour exiger la révision du statut particulier des enseignants du pré-universitaire et de l’enseignement technique et de la formation professionnelle au plus vite.
A la faveur d’une assemblée générale qui a réuni ses représentants venus de tout le pays, le Syndicat National de l’Education (SNE) s’est penché sur plusieurs points, notamment la révision du statut particulier des enseignants, la situation de plus de 3 300 enseignants dont les salaires sont bloqués, ainsi que celle des enseignants contractuels communaux non retenus.
Il y a quelques jours, une rencontre a mis autour de la table, l’iner-centrale syndicale et les autorités du ministère de l’enseignement pré-universitaire et de l’alphabétisation. Au cours de cette assemblée donc, Michel Pépé Balamou est revenu sur les points abordés avec le ministre Jean Paul Cedy.
« Nous avons rencontré le ministre et on nous a dit que le statut est presque finalisé. Nous, nous leur avons dit que tant que le statut particulier n’est pas signé, il n’y aura pas d’ouverture des classes. C’est une précision très importante, car aujourd’hui, le syndicat est en position de force. Nous ne sortirons pas dans la rue pour jeter des pierres ou caillasser des bus. Non, nous resterons tout simplement à la maison. Et ce seront des vacances prolongées. C’est pourquoi nous ne nous sommes pas focalisés sur le fétichisme des dates. Si le gouvernement annonce que la rentrée est le 30 octobre, nous, ce que l’on demandera, c’est comment faire en sorte que le statut soit signé avant la rentrée. C’est extrêmement important. Et ça dépend de notre avenir. Aujourd’hui, on a le pain sur un plateau d’or que nous devons saisir, car la rentrée n’aura pas lieu tant que le statut particulier ne sera pas signé », a-t-il affirmé.
Pour Michel Pépé Balamou, l’heure n’est pas à la division mais plutôt à un mouvement d’ensemble et de marcher à rang serré.
« Il faut que tous les représentants ici présents sachent que nous devons travailler en synergie. Il n’y a pas de place à la peur ou au doute. C’est maintenant ou jamais. Nous devons être mieux organisés, mieux préparés psychologiquement et matériellement, et unis pour dire non à l’ouverture des classes tant que le statut particulier de l’éducation n’est pas signé », a-t-il conclu
Moussa SIDIBE