En session plénière exceptionnelle tard dans la soirée du vendredi 26 septembre 2025, les conseillers nationaux du Conseil national de la transition (CNT) ont procédé à l’adoption du nouveau code électoral.
Composé de 345 articles, ce texte de loi organique portant code électoral de la République de Guinée a été approuvé par la majorité des conseillers présents, avec 68 voix favorables sur un total de 81 membres inscrits, dont 13 excusés et 12 absents. Seulement un a voté non et un autre s’est abstenu.
A l’ouverture des travaux, le président de l’organe législatif de la transition guinéenne, Dr Dansa Kourouma a insisté sur la portée historique de cette plénière.
« La plénière de ce jour n’est pas une séance ordinaire, elle est historique, car elle consacre l’examen d’un texte important de notre architecture normative, le Code électoral. Il constitue l’instrument juridique par excellence qui permettra le retour à l’ordre constitutionnel et de prendre tout son sens et toute sa légitimité », a-t-il mentionné.
Selon Dr Dansa Kourouma, ceci a été rendu possible grâce à l’engagement des uns et des autres et a souligné l’importance du cadre juridique qui a encadré le référendum constitutionnel du 21 septembre 2025 ainsi que les leçons tirées pour l’avenir.
« Vous vous souviendrez que la question du cadre juridique du scrutin référendaire avait suscité d’intenses débats. Le résultat fut éloquent : un référendum marqué par une participation massive, une victoire éclatante, et l’un des scrutins les mieux organisés de notre histoire démocratique. »
L’adoption donc du Code électoral constitue désormais, selon le président du CNT, une étape décisive. « Nous avons aujourd’hui entre nos mains un texte qui incarne la volonté de doter notre pays d’un cadre électoral moderne, cohérent et conforme à nos aspirations démocratiques. A travers l’examen et l’adoption de ce présent texte, vous inscrivez vos noms dans les annales de notre histoire, comme des bâtisseurs d’institutions et des artisans d’un modèle démocratique renforcé et rénové. »
A noter que cette session spéciale est intervenue quelques instants seulement après la proclamation des résultats définitifs du référendum constitutionnel par la Cour Suprême et de la promulgation de cette nouvelle constitution par le président de la transition, Général Mamadi Doumbouya à travers un décret lu à la télévision nationale.
Ce nouveau code électoral prévoit une Assemblée nationale de 147 députés dont 49 de la liste nationale ; 87 Sénateurs (élus au niveau préfectoral et régional) entre autres.
Moussa SIDIBE