De toute sa vie, au cours de sa longue et riche carrière de commis de l’État et de gestionnaire des deniers publics, le Président de l’UFDG n’a jamais triché, menti, volé ni pillé. Ce n’est pas une crapule ni un truand, comme on en rencontre malheureusement en politique et dans l’administration. C’est pourquoi, il tarde à accéder au pouvoir dans un pays où l’honnêteté est souvent perçue comme un délit, où tout se monnaye et se marchande, jusqu’à la dignité. Le patriotisme et l’exemplarité y semblent des mots vains.
Les Guinéens devraient prendre le Président de l’UFDG pour exemple, car il a toujours privilégié la Guinée à son parti. Il n’a jamais pensé qu’en politique, comme le font la plupart des acteurs, la fin justifie les moyens, et que l’argent n’a ni odeur ni couleur. Certes, il a tiré les leçons de ses expériences : le monde n’est pas parfait, les hommes ne sont pas des saints. Mais il reste convaincu qu’il existe une alternative à la dictature et que la violence et le crime gratuits ne sont jamais des options honorables.
Cellou Dalein devrait se réjouir qu’après de longues années dans la gestion des affaires publiques, à des postes de décision clé, on ne puisse lui opposer que deux dossiers, qui aujourd’hui, grâce aux déclarations de témoins crédibles et à des documents authentiques, se sont révélés insignifiants, pour reprendre les mots de Jacques Chirac : pschitt ! Il s’agit de l’affaire Air Guinée et du démantèlement des rails suivi de leur vente.
Mamadou Sylla, qui a racheté l’avion concerné de la compagnie nationale dans des conditions qu’il connaît mieux que quiconque, a disculpé publiquement Cellou Dalein devant l’opinion nationale et internationale. Il n’est ni partisan ni obligé envers lui. Dans son franc-parler habituel, il a rétabli la vérité sans détours ni faux-fuyants, éclairant ainsi la lanterne du public.
De plus, un document récemment diffusé dans tous les canaux de communication révèle que c’est Kirdi Bangoura qui est le véritable signataire concernant l’affaire des rails. En sa qualité de ministre de l’Administration du territoire et de la Décentralisation, il a, dans un message radio écrit noir sur blanc, instruit les autorités concernées à procéder à l’enlèvement et au transport des rails par l’ONCFG et la société Sodefa, en termes clairs et précis.
Le Président de l’UFDG a eu raison de clamer et défendre son honneur et son innocence contre les cabales médiatico-judiciaires montées de toutes pièces contre lui. Aujourd’hui que la vérité a éclaté au grand jour et est connue de tous, ceux qui ont douté de lui et l’ont accusé à partir d’allégations malveillantes et préméditées doivent exprimer leurs regrets et lui présenter des excuses.
Quant à la justice, elle doit reconnaître ses erreurs et faire amende honorable. Avec le temps, la vérité finit toujours par triompher, tout comme la justice.
Souleymane Souza KONATÉ