Le Tribunal de Première Instance de Mamou a ouvert ce lundi 20 octobre 2025, les audiences, quelques jours seulement après les vacances judiciaires. Parmi les dossiers mis en examen, figure celui de Djénabou Diallo, une mère de cinq enfants, poursuivie pour homicide volontaire.
Il s’agit d’un infanticide dont les faits remontent au samedi 17 mai 2025 dans le quartier Petel, commune urbaine de Mamou après avoir accouché d’un enfant extra conjugale qu’elle a jeté dans la fosse septique de la latrine de la concession où elle résidait en location.
Alertés, des voisins ont découvert le nouveau-né encore vivant, mais qui a succombé quelques minutes après.
Interrogée, Djénabou Diallo a reconnu les faits, et expliqué avoir agi par peur de la réaction de son mari, en séjour à Siguiri. Elle a affirmé que la grossesse provenait d’une relation passagère avec un inconnu rencontré dans un motel de la ville.
Dans son réquisitoire, le ministère public a estimé que les faits étaient d’une gravité exceptionnelle, sollicitant une condamnation à 20 ans de réclusion criminelle.
Les avocats de la défense, Maître Abdoulaye Keita et Maître Koma, ont quant à eux plaidé coupable pour leur cliente, mais demandent des circonstances atténuantes avec pour argument la précarité d’une épouse abandonnée par son époux avec des enfants. « Abandonnée par son mari et plongée dans la précarité, elle s’est tournée vers la prostitution pour subvenir à ses besoins », a plaidé Maître Koma.
Après délibération, le tribunal a reconnu Djénabou Diallo coupable des faits qui lui sont reprochés et l’a condamnée à trois (3) ans de prison ferme.
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