Depuis quelques semaines maintenant, le port de Conakry fait face à une situation préoccupante à cause d’une question de congestion. Partout, les voies s’élèvent pour exprimer le cri de cœur de opérateurs économiques qui assistent impuissamment à un ralentissement de leurs activités commerciales.
Pour apporter une réponse rapide et efficace à cette situation, la direction générale du Port Autonome de Conakry, à la faveur d’une réunion de crise, est parvenue avec les autres partenaires à identifier le site de Camayenne, comme site logistique d’appoint au service de la fluidité du Port de Conakry.
Dans le cadre du désengorgement du Port de Conakry, rapporte le service de communication, « les équipes du PAC et de Africa Global Logistics (AGL) ont aménagé en un temps record un site stratégique à Camayenne, sur 4 hectares, destiné au stockage temporaire des conteneurs vides. »
Cet aménagement, réalisé sous la coordination de la Cellule de crise portuaire, répond à une exigence qui consiste à libérer immédiatement de l’espace sur les aires principales du port pour accélérer le déchargement et la rotation des navires.
Ce dispositif permet :
- d’augmenter la capacité d’accueil du terminal à conteneurs,
- de fluidifier la circulation des camions sur l’axe portuaire,
- et de garantir la continuité des opérations 24h/24.
Ce succès est rendu possible grâce à la mobilisation conjointe de la Douane, d’Aguicom et des compagnies maritimes partenaires — Maersk, MSC et CMA CGM.
A travers cet acte, le PAC, l’AGL, la Douane, l’Aguicom et l’ensemble de la communauté portuaire démontrent la force de la coordination publique-privée au service de la performance logistique nationale.
L’autre question soulevée par cette situation, c’est la nécessité et l’urgence de passer à la décongestion du port de Conakry, en réidentifiant l’ensemble des domaines appartenant au patrimoine portuaire afin de passer à leur aménagement et viabilisation, surtout que selon le ministre des transports, Ousmane Gaoual Diallo « « Le port a connu près de 45% d’augmentation d’activité. Ça veut dire que même l’extension qu’on est en train de faire aujourd’hui, on ne pourra pas résorber ça rapidement. Il y a beaucoup trop d’activité. Vous avez vu les parcs conteneurs, tout est plein. Même là où il faut poser les conteneurs, ça devient un problème. Donc ce pays, économiquement, connaît une densité très forte et soutenue. Quoi qu’on dise, l’activité économique est très forte. Et ça, c’est mieux. C’est bénéfique. »
Il y a quelques semaines, alors que la Guinée s’apprêtait à accueillir la 15ᵉ réunion du Comité de contrôle des navires par l’État du port du Mémorandum d’Abuja, le Ministre des Transports a annoncé que la Guinée enregistre chaque année environ 1 000 navires miniers à destination de l’Asie, et près de 900 bateaux commerciaux.
« Nous enregistrons chaque année environ 1 000 navires miniers à destination de l’Asie et près de 900 bateaux commerciaux qui accostent en Guinée. Avec la mise en service du port de Moribayah, la capacité d’accueil sera multipliée par quatre, soit plus de 10 navires par jour. »
Pendant ce temps, l’urgence de la décongestion reste et demeure la préoccupation de la direction générale du Port Autonome de Conakry sous le leadership de Biro Diallo.

David













