La Conférence épiscopale guinéenne a réagi suite aux évènements tragiques qui ont endeuillé de nombreuses familles le 1er décembre dernier lors de la finale du tournoi de la refondation.
Monseigneur Raphaël Guilavogui, président de la Conférence a exprimé sa douleur et sa tristesse face à cette tragédie qui a coûté la vie à 56 personnes selon un bilan provisoire et fait également de nombreux blessés. Le prélat dénonce la récupération politique de ce drame par certains acteurs, puis appelle à la tolérance et au pardon. Il demande aux autorités d’assurer la sécurité des citoyens et à présenter des excuses aux familles des victimes en ne se limitant pas à leur présenter des condoléances.
« Il faut noter qu’il y a eu un esprit d’intolérance au niveau des joueurs, des supporters et de la jeunesse en général. Parce que personne ne voulait perdre (le match). On n’admet que l’autre puisse gagner. C’est un mauvais esprit qu’il faut combattre et qu’on cultive l’esprit de tolérance et de convivialité. La deuxième chose, disons-nous la vérité, il y a eu une mauvaise organisation. Dans un stade inachevé où il semble avoir environ 30 000 personnes, ce n’est pas vraiment réaliste. Le fait de lancer le gaz lacrymogène a causé beaucoup de torts. Au nom de la conférence épiscopale, nous avons besoin de cultiver l’esprit de tolérance, de pardon mutuel et de convivialité. Parce que je ne crois pas que les organisateurs de ce tournoi aient une autre pensée au-delà de la paix et la convivialité », a martelé le président de la Conférence épiscopale guinéenne dans un entretien accordé à Vatican News.
Monseigneur Raphaël Guilavogui appelle également à cultiver un esprit de solidarité, de paix et de solidarité. « Parce que malheureusement il y a une certaine récupération à des fins politiques et idéologiques de la part de certains partis politiques et de beaucoup de personnes. Cela n’est pas de nature à cultiver la paix et la cohésion sociale. Au nom de la conférence épiscopale, j’aimerais que les uns et les autres puissent se ressaisir et ne pas chercher à utiliser le malheur des uns pour des fins politiques. Cela est vraiment regrettable », indique l’évêque.