Mandian Sidibe démis de ses fonctions de Directeur Général de l’OGP. C’est la Face visible de l’Iceberg, Plusieurs départements et directions font pire.
Peut être qu’il (Mandian) a eu la malchance de tomber sur les travailleurs audacieux et qui connaissent leurs droits. Raison pour laquelle une grève générale a été déclenchée, ce qui a provoqué son départ à la tête de cette Direction. Il traverse un sale moment puisqu’il doit répondre à la convocation de l’ORDEF (Office de Répression des Délits Économiques et Financiers) et justifier sa mauvaise gestion.
Je suis entièrement d’accord qu’il doit répondre de sa mauvaise gestion devant la justice en vertu du principe de la redevabilité administrative.
C’est clair comme l’eau de roche, presque tous les départements et les directions générales sont plongés dans des scandales financiers extraordinaires. La quasi-totalité des cadres de l’administration se servent du peuple, rares sont ceux qui servent le peuple avec loyauté et sincérité.
Posez vous ces questions, pourquoi les cadres ont envoyé leurs familles à l’étranger? Pourquoi les immeubles des cadres poussent comme des champignons partout à Conakry et à l’intérieur du pays, d’autres parviennent à acheter des bâtiments au Sénégal, en Côte d’Ivoire, en France, aux USA, au CANADA…., nombreux sont ceux qui détiennent des sociétés écrans, des entreprises au nom de leurs femmes/Enfants, des comptes bancaires dans les paradis fiscaux en suisse au panama, Taïwan à Dubai, en Turquie…
Les organismes étatiques en charge de la lutte contre la corruption et le blanchiment des capitaux notamment l’ORDEF, la CENTIF, la CRIEF, l’Agence Nationale pour la bonne Gouvernance et la lutte contre la corruption, le Conseil Economique et Social, le CNT, les OSC spécialisées… doivent tous s’activer pour freiner les saignées financières. Mener des enquêtes sérieuses, rechercher les délinquants financiers, leur juger et condamner à la hauteur de leur forfaiture.
Si les dispositions urgentes ne sont pas prises, la Guinée risque d’être plongée dans une crise économique sans précédent.
Alpha Bayo, activiste de la société civile