Comme chaque week-end, les sièges des partis politiques ont encore vibré ce dimanche au rythme des assemblées générales hebdomadaires. D’abord au RPG AEC, parti d’Alpha Condé déchu le 5 septembre 2021. L’actualité oblige, la condamnation de Mohamed Diané.
« On ne fait pas de commentaires sur une décision de justice. C’est ce que je dis toujours ici. La loi, c’est la loi. Le juge est le seul assermenté. Et devant Dieu, il va justifier pourquoi il a fait ça. Mais quand un avocat de l’État, c’est-à-dire la partie adverse, sort sur les réseaux, à la place publique, pour dire des choses qui ne sont pas professionnelles, ça nous écœure. Nous nous sommes dit qu’est-ce qu’on est en train d’apprendre aujourd’hui de ce procès-là, à travers ce que certains avocats disent. Quelle leçon ça donne à nos enfants qui sont dans les universités, qui font le droit, qui apprennent le droit, et demain qui seront des magistrats, des juristes. Quand un avocat dit qu’un simple biologiste, un simple enseignant, un simple professeur, comment il peut avoir tous ces biens ? On dit non, parce que c’est un simple enseignant, et il dit qu’il est venu à Conakry sans une case. Qui est venu à Conakry avec sa case ? Tout le monde est venu se chercher à Conakry. Ceux qui ont des immeubles ici aujourd’hui, des dizaines, des vingtaines, ils sont venus avec ça ? Et ça c’est un avocat qui le dit. Et de surcroît, ce sont ces propositions qui sont prises en compte dans la décision. Et il dit pourquoi les 500 milliards ? Parce que le ministre n’a pas justifié les montants des budgets exécutés dans les différents départements qu’il a gérés. Et l’écart, c’est 500 milliards. Ça c’est une méconnaissance totale de la gestion budgétaire d’un département. Est-ce que c’est le ministre ou ceux qui gèrent le budget d’un département ? Si on veut faire des écarts, comment on peut s’évertuer de façon verbale, juger et donner le verdict sur la gestion d’un département sans, au préalable faire des audits, sans au préalable faire des inspections, sans au préalable faire au moins des contrôles sur la base des rapports ? Qu’est-ce qu’on est en train d’apprendre à nos enfants et ce sont ces avocats qui enseignent dans nos universités. Comment on peut, en matière de lutte contre les détournements de deniers publics, juger sans contradiction ? On voit seulement le front de Léron, on dit il a ça. Il n’y a pas eu d’enquête autour de lui, dans son département, sur ce qu’il a géré. Et le verdict tombe comme ça, de façon unilatérale », a fustigé Marc Yombouno.
L’autre sujet abordé au siège du RPG AEC, c’est la prolifération des mouvements de soutien au CNRD, malgré l’interdiction faite et les dispositions de la charte de la transition.
« Nous, militants et responsables du RPG-AEC, voyons la prolifération des mouvements de soutien sur toute l’étendue du territoire. Mais comme Dieu est le seul détenteur de la connaissance, il est le seul détenteur de la force et du pouvoir, les gens ont violé les dispositions de la Charte. Ils ont empêché les partis politiques de se mouvoir sur toute l’étendue du territoire. C’est eux seuls qui sont habilités à faire les soutiens et à faire les manifestations, eux seuls, pour faire croire à la communauté nationale et internationale que le CNRD est très populaire en République de Guinée. Mais Dieu, dans sa grandeur, leur a montré quelque chose à partir de ce qui s’est passé à N’Zérékoré, où une campagne déguisée derrière un tournoi de football organisé qui s’est terminé finalement par ce que tout le monde connaît. Toutes leurs manœuvres, c’est pour ne pas qu’il y ait au sein du RPG-AEC des personnalités capables de faire marcher ce grand parti. Tout ce que les gens sont en train de faire, c’est ça. On a poussé Alpha à la sortie, on a arrêté Dr Mohamed Diané, Dr Ibrahima Kassory Fofana et tous les autres. Tous ceux qui peuvent donner une bouffée d’oxygène sur le plan financier afin que le parti vive, ont été incarcérés. Vous le savez, tous les autres membres du gouvernement sont en situation difficile. Mais le RPG-AEC ne tombera pas », S’est lamenté, l’honorable Lamine Kamisso.
A l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), c’est le sujet lié au ‘’rapatriement’’ des sierra-léonais.
« Aujourd’hui, quoi qu’on dise, la deuxième économie en Sierra Léone, ce sont les guinéens vivant en Sierra Léone. Nous condamnons toutes formes de consommation de drogue, que ça soit du chanvre indien, de la Kush, de la cocaïne, ou autres. La consommation de drogue contribue à la dépravation des jeunes ; et les jeunes, c’est l’avenir du pays. Mais nous condamnons également avec la même énergie tout traitement de dossier, quel que soit sa gravité, par des voies précaires, par la voie non conforme à la réglementation en vigueur. Lorsque vous arrêtez un consommateur de drogue, qu’il soit guinéen, qu’il soit étranger, il faut le présenter au juge. S’il s’avère qu’ils sont fautifs, c’est de les condamner. Mais vous ne pouvez pas faire des rafles, comme dans la mer, vous mettez les filets, tout ce que vous raflez, c’est du poisson, vous raflez, embarquez les gens jusqu’à la frontière et dire, allez chez vous. Ce n’est pas juste », a martelé Kalemodou Yansané.