Alors que poussent comme des champignons, des mouvements de soutien au CNRD et à son président, stimulant ainsi la candidature du général Mamadi Doumbouya aux prochaines élections, la situation semble submerger le Ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation. Ce jeudi donc, le département dirigé par le général deuxième section à la retraite, Ibrahima Kalil Condé a exprimé ses inquiétudes face à cette prolifération de mouvements et partis non enregistrés.
Dans une note, le ministre de l’Administration du territoire et de la décentralisation a visé au-delà, pour déplorer le manque d’autorisation administrative préalable pour de nombreux groupes politiques. Il affirme que cela contrevient aux lois sur les partis politiques, notamment la Charte des partis politiques.
Il a ainsi exigé la cessation immédiate des activités de ces mouvements non autorisés et les a invités à soumettre une demande officielle d’enregistrement auprès du ministère. L’objectif, selon lui, consiste à garantir leur légitimité juridique et d’assurer le bon fonctionnement du processus démocratique dans le respect de l’État de droit.
Suite à une évaluation qui a conduit récemment à la suspension d’un certain nombre de partis politiques, le ministre a invité les institutions nationales et internationales, ainsi que les partenaires techniques et financiers à cesser toute collaboration avec les 54 partis politiques suspendus jusqu’au 31 janvier 2025. Cette décision fait suite à leur non-conformité aux normes légales. En cas de non soumission aux exigences après cette date, un autre communiqué annoncera des sanctions supplémentaires.
En ce qui concerne les partis politiques qui entretiennent des conflits à l’interne, le ministre a rappelé l’obligation de respecter les décisions de justice ou d’attendre leur résolution. Cette mise en garde vise à maintenir l’ordre et à prévenir toute dérive.
Pour les partis déclarés en conformité avec les exigences, le ministre a assuré la continuité des activités dans le strict cadre des lois en vigueur. Il souligne par ailleurs que la liberté politique est garantie tant qu’elle respecte la légalité.
La Rédaction