Placé sous mandat de dépôt à la maison centrale depuis 34 mois maintenant et accusé de détournement de deniers publics et d’enrichissement illicite, l’ancien ministre de l’Éducation et de l’Alphabétisation, Ibrahima Kourouma était encore ce lundi 3 février devant la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF). Les avocats de l’accusé ont eu l’opportunité de poser des questions à leur client.
A la barre, l’ancien ministre a déploré le sort qui lui est réservé dans ce dossier. Il estime purge une peine pour une gestion qu’il n’a pas faite.
« Je suis en prison depuis maintenant 34 mois, c’est-à-dire que je purge ma peine, mais aussi pour les autres qui sont tranquillement chez eux. On m’a privé de tout : de ma liberté, de ma famille, de mes enfants. On a sali mon casier pour rien. C’est ça, le problème, monsieur le président. Je ne peux plus travailler pour mon pays, ni à l’extérieur. Ils m’ont sali dans mon propre pays, on m’a détruit devant mes enfants. On me traite de voleur… », a-t-il déclaré.
Malgré cette situation, Dr Ibrahima Kourouma continue de faire confiance en justice de son pays. « Je crois en la justice et je suis prêt à me défendre partout, car je ne me reproche de rien. Monsieur le président, je crois en la justice de mon pays, rendez-moi justice et sortez-moi de prison. »
Nous y reviendrons !
MJD