Depuis un moment, alors qu’à travers le pays, les mouvements de soutiens à la candidature du général Mamadi Doumbouya à la présidentielle prochaine pullulent comme des champignons, c’est aussi le moment idéal choisi par certains pour glisser le pion de régionalisme pour la conquête de la primature. Récemment, des noms comme Malich Sankhon et Mourana Soumah tous de la Basse-Côte, sont plusieurs fois revenus pour la succession de Bah Oury à la primature.
Interrogé ce mercredi à la faveur de sa rencontre avec la presse, Bah Oury, sûrement rassuré par le patron du palais Mohamed 5, le troisième premier ministre de la transition s’est exprimé avec la plus grande assurance. Pour lui, cette politique de distribution de poste aux ethnies ou régions, est une marque déposée d’Alpha Condé qui n’est plus d’actualité.
« Nous n’allons pas organiser des assises nationales, demander de tirer les leçons du passé pour revenir à chaque fois avec les mêmes mécanismes mentaux et dire qu’il faut telle ou telle région pour soutenir. Ça, c’est le monde de M. Alpha Condé. Et M. Alpha Condé n’est plus le président de la République.
Pour cela, Bah Oury invite au changement. « Donc, il faut que les gens changent. Le changement de paradigme, ce n’est pas une chose évidente. Les gens vivent dans le passé tout en étant physiquement dans le présent. C’est ce qui fait qu’ils sont en arrière-plan. Changeons de paradigme.
Et d’ajouter que « le général Mamadi Doumbouya, lorsqu’il a pris ses responsabilités le 5 septembre 2021, il n’a pas demandé la permission de qui que ce soit. Oui ou non ? Donc, le processus politique engagé est un processus politique mûrement réfléchi qui correspond à la vision du général Mamadi Doumbouya. Et cette vision, c’est une Guinée où l’on ne fonctionne pas au gré des sentiments ethniques ou régionaux, ce n’est pas facile de changer les choses. Lorsque certains voulaient que nous soyons en 2025, certains dans leur esprit sont toujours en 2010. Les choses ne vont pas revenir en arrière », a-t-il insisté.
En attendant de savoir ce qu’en pense le tombeur d’Alpha Condé, les mobilisations vont bon train jusque dans les villages à travers les fils et filles ressortissants.
DAMOCA