Le Ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation (MATD), à travers sa Direction nationale des affaires politiques et de l’administration électorale, organise un atelier ce vendredi 14 mars à Conakry. La rencontre vise à présenter le cadre juridique régissant les formations politiques en Guinée et à dévoiler les résultats définitifs de l’évaluation des partis politiques menée ces derniers mois.
Une évaluation aux conséquences lourdes ou à l’assainissement du paysage ?
En tout cas, depuis le lancement de cette évaluation, les partis politiques guinéens ont été soumis à 90 jours soit trois mois d’observation pour certains, tandis que d’autres ont été frappés par une suspension temporaire, voire une dissolution pure et simple pour non-respect des exigences légales. Cette démarche du MATD s’inscrit dit-on dans une volonté d’assainir le paysage politique en s’assurant que les partis respectent leurs obligations légales et fonctionnent conformément aux textes en vigueur.
Un atelier d’un enjeu crucial pour la démocratie guinéenne.
Cette évaluation intervient dans un contexte marqué par la transition politique en cours et les préparatifs pour un éventuel retour à un ordre constitutionnel normal. L’atelier de ce vendredi permettra ainsi aux acteurs politiques, aux représentants de la société civile et aux partenaires techniques et financiers d’examiner les conclusions de cette évaluation et d’échanger sur l’avenir du pluralisme politique en Guinée.
Au-delà des sanctions prises, l’initiative soulève des interrogations sur la recomposition du paysage politique guinéen et sur les critères retenus pour juger de la conformité des partis aux exigences légales. Les débats s’annoncent donc riches en enjeux, alors que le pays se prépare à une nouvelle étape de son processus démocratique.
Abdallah Camara, journaliste