Telles qu’annoncées dans un récent communiqué, les opérations du processus de recensement biométrique ont effectivement démarré ce mardi sur toute l’étendue du territoire national. A Kaloum, dans l’enceinte de l’école des sourds-muets de Kaloum, c’est ne importante délégation gouvernementale conduite par le ministre secrétaire général à la Présidence le Général Amara Camara qui présidé la cérémonie de lancement.
Ce recensement, selon le ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation vise à concrétiser la vision du président de donner à chaque guinéen et chaque guinéenne une identité unique et biométrique qui permettra d’exprimer sa citoyenneté dont le droit de vote une fois la 18e année de naissance révolue.
« Ce processus sera unique et non falsifiable car, en plus de l’empreinte digitale, elle prendra en compte l’IRIS de chaque individu. Tenant compte du souci permanent qui est le vôtre de faire du bien-être de la Guinéenne et du Guinéen une priorité absolue, je voudrais ici inviter le peuple de Guinée à une mobilisation historique pour massivement se faire recenser. Je voudrais également informer nos compatriotes que ce processus permettra non seulement d’établir la liste électorale mais aussi l’attribution du bureau de vote géolocalisé. Cela devra se traduire par tout le sérieux que vous mettrez dans le travail. Afin de permettre aux Guinéens et Guinéennes à l’âge de voter d’exprimer leur avis le 21 septembre 2025 pour la nouvelle constitution et les échéances électorales qui suivront », a indiqué le général deuxième classe Ibrahima Kalil Condé.
Pour l’intendant général Abouacar Biro Condé, coordinateur national du programme national de recensement administratif à vocation d’état civil, c’est un jour mémorable de voir démarrer ce processus d’enrôlement biométrique de tous les citoyens guinéens en vue de la constitution du registre national des personnes physiques, concomitamment avec le fichier électoral.
« C’est un acte républicain que tous les citoyens guinéens doivent accomplir parce qu’au-delà du processus électoral, ça leur permettra d’être dans la base de données de l’État civil et on va leur attribuer un numéro personnel d’identification sécurisé, juridique. C’est un identifiant unique qui appartient au citoyen à partir de sa naissance jusqu’à son décès. Tous les faits d’état civil découleront de ce processus », a-t-il entamé.
Et de poursuivre que « c‘est donc éminemment important pour tous les citoyens d’être aujourd’hui au front pour se faire enrôler. L’enrôlement concerne aujourd’hui tous les citoyens de 10 ans et plus et cela permettra d’une part d’enrichir la base de données du registre national des personnes physiques pour l’état civil, mais en même temps de faire l’extraction du fichier électoral en vue d’ajout électoral. Donc cette opération durera 45 jours, du 15 avril au 30 mai pour la Guinée et du 30 avril au 20 mai pour les citoyens résidents dans nos ambassades et à l’extérieur du pays. Donc tout le monde est appelé à se faire recenser pour que personne ne soit resté à marge. Parce que si vous n’êtes pas là, vous êtes considéré comme un apatride, vous êtes comme quelqu’un qui erre dans la nature, et l’état ne peut pas, en cas de besoin, vous secourir, vous n’aurez pas accès aux services de base, vous n’aurez pas accès à l’aide publique, vous n’aurez pas accès à l’éducation, vous n’aurez pas accès à la santé », a indiqué le Général Biro Condé.
A en croire le ministre secrétaire général et porte-parole de la présidence, ce processus n’est qu’une suite logique du chronogramme de la transition.
« C‘est un jour heureux pour le CNRD et tous les collègues du gouvernement ici présents. Historiquement, on veut rappeler quand même le chemin qui nous a permis d’être là. Et vous vous souviendrez qu’il y a quelques mois, le chef de l’État avait instruit le ministère de l’Administration du territoire en commun d’accord avec les acteurs politiques, de travailler sur un chronogramme de la transition. Et l’établissement de ce chronogramme-là a ressorti 10 points. Et un des points était le recensement général de la population de l’habitat, qui était d’ailleurs le premier point. Et le second point, c’était le recensement sur la vocation d’État civil. Et ensuite, il y avait le fichier électoral, l’élaboration de la Constitution, le vote référendaire, la mise en place… les lois, ensuite les organes d’issue et les différentes élections. Et cette étape qui commence aujourd’hui est assez importante et décisive pour la marche, puisque vous savez que les procédures sont entremêlées, interconnectées.
Et d’ajouter qu’ « à travers cette opération, dans une de ces composantes, ça sera le fichier. Mais l’autre composante moins importante, pas la plus importante, mais pas la plus petite également, Il y a ce processus. C’est-à-dire que chacun puisse avoir un identifiant et faire en sorte que chacun puisse participer effectivement au développement des projets de sa communauté, de sa zone, parce que les programmes de développement désormais vont être basés sur l’humain. Donc, c’est une invite à travers cette opération qui commence aujourd’hui, que nous voulons faire à l’ensemble de la population, de participer volontairement ou non à cette opération qui commence aujourd’hui. Ça va nous permettre de mettre la politique publique encore beaucoup plus solide. Après, ça donnera bien naturellement un fichier », a rappelé le général Amara Camara.
LK/DAMOCA