Dans l’après-midi du 28 avril, à Dakar, le leader de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée a annoncé avoir eu un entretien fructueux avec Mme Alexandra Heldt, Directrice Afrique de l’Ouest de la Fondation Friedrich Naumann pour la Liberté, accompagnée de son adjoint, M. Daouda Seck.
Les échanges ont porté sur « le recul de la démocratie, des libertés et de l’État de droit dans la sous-région ouest-africaine ». Cellou Dalein Diallo dit avoir constaté lors de ces échanges, « une parfaite convergence de vues sur les causes de ce recul déplorable ».
Au centre des discussions, le rôle des institutions sous-régionales et régionales, notamment la CEDEAO. « Il convient de souligner, à cet égard, l’incapacité des organisations régionales et internationales à faire respecter leurs propres engagements : la CEDEAO et son Protocole additionnel sur la démocratie et la bonne gouvernance, l’Union africaine avec la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance, ainsi que l’Organisation internationale de la Francophonie avec la Déclaration de Bamako. Ces crises d’autorité, combinées au désintérêt croissant de l’Occident pour la défense des valeurs de démocratie et de liberté, ont fortement contribué à la prolifération des coups d’État et au recul de l’État de droit dans l’espace CEDEAO », a dénoncé l’ancien premier ministre en exile depuis plusieurs mois.
Un état de fait, qui aux yeux de Cellou Dalein Diallo n’est pas sans conséquences. « C’est sous l’effet conjugué de tous ces facteurs que les transitions s’éternisent et que les juntes sont aujourd’hui plus enclines à confisquer le pouvoir — quitte à commettre des parjures et à organiser des mascarades électorales — qu’à favoriser un retour à l’ordre constitutionnel à travers des élections libres, crédibles et transparentes ».
La Rédaction