Le dimanche 11 mai 2025, à 4h du matin, le premier convoi des 10 milles pèlerins guinéens quittera Conakry. C’est du moins, ce qu’annonce le Secrétariat général des Affaires religieuses, à travers le département en charge de l’organisation du Hajj.
A en croire le chef de cabinet, tous les 10 milles candidats guinéens au Hajj ont, à ce jour, tous obtenu leurs visas et tout est, à date, sous contrôle.
« Nous avons terminé les préparatifs. Le premier convoi est prévu pour dimanche 11 mai 2025 à 4 heures du matin. Les pèlerins qui sont dans le premier convoi sont convoqués demain, samedi, à 17 heures au centre islamique de Donka », a-t-il assuré.
Conscient de certaines manœuvres de certains citoyens qui s’offrent le loisir de contourner les voies officielles, le Dr Sagno a tenu à préciser ceci :
« Un pèlerin, c’est quelqu’un qui est régulièrement inscrit, qui a obtenu un visa et donc qui est inscrit sur la liste de ceux qui doivent être convoyés par le secrétariat général des affaires religieuses à travers la compagnie qui a été choisie », a précisé le chef chef de cabinet.
Ce collaborateur d’El hadj Karamo Diawara dis apporter cette précision pour des raisons bien précises. « Je donne cette précision pour que l’on puisse faire la différence. Parce qu’il y a certaines personnes qui continuent de s’affubler le titre de pèlerin alors qu’elles ne sont pas inscrites régulièrement. Elles n’ont pas de visa. Donc, pour être pèlerin, il faut d’abord avoir obtenu l’inscription, l’autorisation de versement. Et vous payez l’argent à la banque centrale. Vous avez un certificat d’aptitude médicale. Et après, un visa vous est délivré. Vous êtes dans un convoi. La Guinée, à travers le département en charge des affaires religieuses, vous prend ici, à travers donc la compagnie qui est choisie, et vous dépose directement en Arabie Saoudite, sans escale », a-t-il expliqué.
Depuis quelques semaines, certains citoyens séjournent en Arabie Saoudite, non pour le Hajj, mais Umra. Et selon Dr Édouard Sagno, certains parmi eux, profitent pour faire le pèlerinage sans aucune inscription officielle, sans preuve, ni visa. A ces personnes, il dit clairement que « ne partira en Arabie Saoudite à compter de dimanche que celui qui a un visa pèlerin. Tout autre visa est assimilé à un cas. Si vous allez en Arabie saoudite pendant la Umra et que vous vous cachez là-bas, vous y resterez jusqu’au moment du hajj, si vous êtes arrêté, vous serez rapatrié en Guinée et vous serez frappé d’une interdiction de séjour en Arabie saoudite pendant 5 ans ».
Ces sanctions, à en croire Dr Jean Edouard Sagno, peuvent aussi s’étendre à d’autres complices. « L’agence privée qui vous a permis d’aller là-bas pourra également être sanctionnée, et vos tuteurs sur place pourraient également recevoir des sanctions. À ce jour, les 10 000 pèlerins inscrits au compte de la Guinée ont déjà obtenu la totalité des 10 000 visas. Ainsi, la Guinée a eu 10 000 places en 2025, et les 10 000 visas ont été obtenus et sont déjà délivrés », a-t-il prévenu.
Moussa SIDIBE et Daouda Mohamed