Pour tenter de contenir la propagation de ce virus, les autorités sanitaires ont annoncé avoir augmenté les capacités d’accueil des patients, en créant plusieurs centaines de lits supplémentaires.
Le nombre de cas de mpox recensés en Sierra Leone depuis le début de l’année a atteint le chiffre de 3 011, dont 14 personnes mortes après avoir contracté le virus, selon un bilan publié le 23 mai, par le ministère de la santé sierra-léonais.
Mi-mai, les autorités sanitaires de ce pays d’Afrique de l’Ouest avaient fait état de 11 morts et 2 045 cas. Les 16 districts de Sierra Leone recensent désormais des cas de mpox, selon les autorités, qui annoncent avoir augmenté les capacités d’accueil des patients, en créant plusieurs centaines de lits supplémentaires.
Quatre cent cinquante lits supplémentaires
« Nous avons transformé un centre d’entraînement de la police, à Freetown, pour permettre l’installation de 400 lits pour accueillir des patients en phase de traitement », a expliqué à la presse le responsable chargé de la lutte contre le mpox, le docteur Mustapha Jalloh, lors de la visite d’un centre de traitement, jeudi 22 mai. Cinquante lits supplémentaires ont également été mis en place et financés par l’ONG Médecins sans frontières, à Calaba Town, une banlieue déshéritée en périphérie de Freetown, a précisé M. Jalloh.
En réponse à l’augmentation des cas de mpox, le gouvernement a, depuis février, ouvert six centres de traitement dans la capitale pour améliorer la prise en charge des patients. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) leur a récemment fourni de l’équipement de protection, comme des masques, des gants et des bottes.
La mpox, causée par un virus de la même famille que celui de la variole, se manifeste principalement par une forte fièvre et l’apparition de lésions cutanées, dites vésicules. Identifiée pour la première fois en République démocratique du Congo en 1970, la maladie est longtemps restée circonscrite à une dizaine de pays africains. Elle a commencé en 2022 à s’étendre dans le reste du monde, notamment dans des pays développés où le virus n’avait jamais circulé. L’OMS a déclenché son plus haut niveau d’alerte en 2024 pour cette épidémie.
Le virus mpox (monkeypox, anciennement appelé « variole du singe » ou encore « variole simienne ») se transmet principalement par des contacts étroits, surtout sexuels. La maladie est en général bénigne. Un vaccin est disponible.
Le Monde avec AFP