Maurice Eugène Alecaut est de nouveau apparu devant la chambre de jugement à la Cour de Répression des Infractions Économiques ce mercredi 4 juin 2025. Accusé de détournement de fonds, d’entrave aux marchés publics et de recel, portant sur 1,5 milliard de francs guinéens, il rejette toutes les accusations, affirmant avoir reçu seulement une partie d’un prêt de 2,885 milliards, destiné, selon lui à financer une ferme avicole. Il explique qu’un milliard a été envoyé à un certain Kaba, en Europe, pour acheter du matériel.
Mais ses réponses ont semé le doute. Interrogé sur les preuves de livraison des équipements, il a longuement hésité avant de dire qu’il en avait. Le juge Yacouba Conté lui a alors demandé de les présenter. Plus tard, face à une question sur l’ordre entre l’obtention du prêt et l’enregistrement de son entreprise (RCCM), il s’est troublé et a fini par admettre que le RCCM était venu en premier.
Son avocat Me Gilbert Tohon Camara a demandé un renvoi. Ce qui a provoqué la colère du représentant de l’agent judiciaire Me Faya Gabriel Kamano . L’avocat de celle-ci a dénoncé une manœuvre dilatoire, surtout pour Alpha Mohamed Kallo, en prison depuis juillet 2022. La Cour a finalement accepté le renvoi et fixé la prochaine audience au 18 juin 2025, exigeant la présence d’un autre accusé, Ibrahima Tounkara, et de l’avocat de Kallo Me Jean baptiste jocamey Haba .
Ce n’est pas la première fois qu’Alecaut perd son calme en audience. Déjà le 28 mai, son attitude avait entraîné un renvoi. Il est jugé avec d’autres personnes, dont l’ex-directeur de la BNIG, pour détournement, corruption, blanchiment et faux documents.
MJD